Femme de caractère et de goût, Sophie Jammes a su s'imposer dans un univers resté très longtemps masculin. "Le vin et la vinification tendent à se féminiser, se réjouit-elle. De nombreux domaines sont désormais conduits par des femmes." Sophie parle du vin, du produit à ses étudiants mais surtout du travail du vigneron et de l'oenologue : "Tous ces hommes qui mettront des mois voire des années à magnifier leur vin, il faut que les jeunes en prennent conscience."
Un métier à vocation internationale
Les étudiants n'arrivent jamais par défaut en sommellerie, c'est un véritable choix, presque un engagement. Marion, 20 ans, sait qu'elle fera ses premières armes dans un restaurant mais son objectif dans quelques années est de représenter une grande maison de Champagne. "La 'French Touch' est reconnue dans le monde entier. C'est un métier qui s'exporte très bien, il faut maîtriser la langue anglaise, au minimum", explique Sophie Jammes.
La formation permet de faire connaissance avec les domaines, les bassins d'appellation. Être sommelier, c'est aussi travailler en équipe avec le chef. "C'est une vraie valeur ajoutée sur le CA, précise-t-elle. Il arrive souvent que le chef élabore son plat en fonction du vin." Le rôle du sommelier est aujourd'hui essentiel dans l'entreprise, d'autant que le mode de consommation a changé. La bouteille de 75 cl ayant laissé place au service au verre, il est essentiel de créer une bonne harmonie entre mets et vins.
Publié par Dorisse PRADAL