À 10 heures, c'est Pierre Barat qui ouvrait les travaux… en donnant aussitôt la parole au député-maire de Bayonne, Jean Grenet. La Charte pour la qualité de la vie nocturne à Bayonne signée en octobre dernier a permis d'apaiser les tensions. Dans la foulée, les bars et les restaurants ont désormais le droit d'ouvrir jusqu'à 2 heures du matin tous les jours y compris en semaine (au lieu de 0 h 30). Fort de cette victoire, Pierre Barat entend obtenir pour la saison estivale une ouverture jusqu'à 3h du matin sur la côte basque.
Autre dossier conduit par le coprésident, patron du Bouchon basque (ex-Saloon transformé en juillet dernier en bar à vin et restaurant), le paracommercialisme. Un fléau. "Nous n'avons rien contre les associations qui animent les villes, mais elles doivent le faire dans le respect des lois et en toute transparence." Le sous-préfet Laurent Nuñez promet de "réglementer les abus".
Une résidence pour les saisonniers dans 24 mois
Sous sa casquette de co-président, l'hôtelier d'Ainhoa Bruno Dottax a évoqué la future résidence mixte dédiée aux saisonniers ; un projet qui s'inscrit dans le programme national lancé par l'Umih. "Elle comportera 120 logements et sera gérée par une entreprise privée. L'ouverture est prévue d'ici à vingt-quatre mois." En matière de formation, la création à San Sebastian du Basque Culinary Center présente des opportunités. "Nous souhaitons faire bénéficier nos adhérents des leurs formations. Le Fafih a donné son accord."
Les interventions ont aussi permis de faire le point sur le nouveau classement, 40 % des hôtels en ayant bénéficié. Le titre de Maître restaurateur couronne 40 chefs ; on vise les 100 dans les deux ans. Reste une priorité : se mettre aux normes de sécurité et d'accessibilité d'ici à 2015. "Sur 225 hôtels adhérents, 50 vont fermer faute de pouvoir investir", a précisé Roland Héguy. Même le maire de Bayonne l'a reconnu : "L'État nous demande des choses que nous ne pourrons pas tenir." Pour le président confédéral, l'heure n'est pas à la dérobade mais bien à la nécessité de jouer groupé. "Nous devons être fiers de nos professions, le faire savoir et plus que jamais nous mobiliser. C'est la seule voie pour devenir un levier politique et économique extraordinaire."
Publié par Brigitte DUCASSE