“Ils ont lu Voltaire, redécouvert le siècle des Lumières, rencontré des experts des arts de la table au musée de la céramique de Sèvres, visité Chambord, assisté à un concert à la Philharmonie de Paris, rencontré le pianiste Alexandre Tharaud…” Valérie Mathis et Stanislas Vallée énumèrent la liste des activités extra-scolaires qu’ils ont organisées pour les 23 élèves en bac pro commercialisation et services en restauration (CSR) au lycée Jean Drouant, à Paris (XVIIe). Les deux professeurs, aidés d’une enseignante en arts appliqués, ont ainsi chapeauté le chef-d’œuvre que les jeunes en filière pro doivent réaliser en 1re et terminale, en vue de développer leur créativité et leur sens de l’organisation. Le thème de cette réalisation d’exception : La place de la gastronomie et de la musique au XVIIIe siècle. L’occasion de s’immerger dans le siècle des Lumières, le temps d’un dîner qui a eu lieu le 12 avril dernier dans le restaurant d’application du lycée Jean Drouant.
Vestes en toile de Jouy et chemises à jabots
Au menu : “Cocktails, amuse-bouches, maquereaux grillés, filet de bœuf à la Pompadour, fromages, trio de choux au Cointreau, chocolat et pistache, puis mignardises”, détaille Anna Dieng, élève de la promo engagée dans la réalisation du chef-d’œuvre. Le tout concocté pour 130 convives et rythmé par des compositions musicales interprétées, en direct, par un pianiste. Un événement sans précédent pour les jeunes, vêtus pour l’occasion en tenues d’époque. Un travail a, en effet, été mené avec les élèves du lycée Paul Poiret (XIe), établissement qui forme aux métiers d’art de la mode et du spectacle, pour créer des vestes en toile de Jouy et autres chemises à jabots. “Le chef-d’œuvre permet d’ouvrir l'esprit des élèves, en leur faisant découvrir d’autres univers, rencontrer d’autres personnes”, souligne Stanislas Vallée. Si bien que “plus ça se concrétisait, plus ça les intéressait”, complète Valérie Mathis. Et plus les jeunes s’impliquaient aussi. À l’instar de Sarah Aridj et Andy Lerond, les maîtres d’hôtel de la soirée, qui ont ouvert le dîner par un discours. Ou encore Lou Bonneau, qui reconnaît qu’au départ, elle était réticente – “le XVIIIe siècle, ce n’est pas notre époque” -, mais qui peu à peu s’est prise au jeu. Quant à sa camarade de classe Antonella Audras, elle a particulièrement apprécié l’échange avec Alexandre Tharaud. Le bilan est donc positif pour ce dîner unique, qui fait des souvenirs, soude une promo et donne une note qui compte au bac.
#JeanDrouant#
Publié par Anne EVEILLARD