Gouvernante dans un cinq étoiles, l'excellence comme ligne de mire

Paris Garante du confort des clients, cette professionnelle a un poste pivot dans les hôtels de luxe. Zoom sur un métier plus alléchant qu'il n'y parait.

Publié le 24 décembre 2018 à 10:10


Même si elles évoluent en coulisses, les gouvernantes d’étage sont souvent les pièces maîtresses des hôtels 5 étoiles. Sans elles, pas d’hôtel et encore moins de luxe. Du matin au soir, elles n’ont qu’un leitmotiv : la perfection. Leur job : s’occuper du bien-être des clients. “Au quotidien, la gouvernante se charge de coordonner ses équipes - femmes de chambre essentiellement, la profession étant féminine à plus de 90 %, de donner les consignes, puis de vérifier le travail chambre après chambre”, détaille Corinne Veyssière, gouvernante générale au Sheraton Roissy et présidente nationale de l’Association des gouvernantes générales de l’hôtellerie (AGGH).

Si le ménage est affaire de technicienne, le sens du détail est la spécificité du monde du luxe. “Anticiper, être à l’écoute du client, personnaliser au maximum, c’est ça la plus-value d’un service cinq étoiles.” Traduction : pas un pli sur les draps, pas une poussière sur la commode, des miroirs sans une trace, un sol impeccablement lustré.

 

Pétales de rose et bouteille de champagne

Non, non, ça, c’est la base dans un cinq-étoiles, nous allons bien plus loin !, affirme immédiatement Marie-Line Menier, gouvernante à l’Hôtel Fauchon. Les clients ici recherchent l’excellence, le sur-mesure, et nous aimons les surprendre. (…) Chez Fauchon, cela se traduit par de petites attentions comme des gourmandises surprises dans le minibar, des chiffonnettes à lunettes sur la table de nuit, des pétales de rose sur le lit, une bouteille de champagne, de nouveaux produits de beauté, ou des chaussons au pied du lit.”

Souvent réalisée en binôme, une chambre doit être terminée en vingt à trente minutes. Pour cela, mieux vaut posséder de solides qualités : organisé, rigoureux, réactif, polyvalent et parler a minima l’anglais. Nécessaire mais pas suffisant, “une bonne gouvernante doit également avoir une allure soignée et savoir se faire discrète”, ajoute Corinne Veyssière. Côté diplômes, le BTS hôtellerie-restauration avec des stages ciblés, le bac technologie ou général ou la licence direction des services d’hébergement sont de précieux bagages de départ. Quelques écoles privées réputées, mais aux frais d’inscription élevés, existent aussi.


Manager une équipe plus âgée que soi

Autre option, la reconversion. Tout à fait possible, à condition de s’accrocher. “Si les offres d’emploi sont nombreuses, la pénibilité de l’emploi peut freiner. Le métier est physique, les horaires lourds et décalés. La gouvernante doit aussi gérer les plaintes des clients - dont le niveau d’exigence est extrême, et répondre dans le même temps aux attentes de son équipe et de celles de sa direction.”

Du haut de ses 21 ans, Marie-Line Menier pointe une autre difficulté : “Les femmes de chambre ont entre 40 et 50 ans en moyenne, ce n’est donc pas facile de se retrouver à manager une équipe de personnes souvent plus âgées que soi.”

Gouvernante expérimentée à l’hôtel Martinez de Cannes, Heidi Lofi se dit en tout cas “heureuse d’exercer un métier aussi varié et profondément humain”. Elle souligne “cette agréable sensation du travail bien fait, qui créée une émulation sans cesse renouvelée”. Cette gouvernante, qui travaille depuis vingt-neuf ans dans le même hôtel, conclut avec l’ascension rapide offerte par la profession. Malgré des salaires peu attractifs en début de carrière (1 600 € brut), la rémunération peut vite grimper avec les responsabilités : l’assistante gouvernante perçoit entre 1 800 € et 2 300 €, et la gouvernante générale peut toucher jusqu’à 6 000 € par mois.


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Publié par Mylène SACKSICK



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