La crise du coronavirus n’a pas eu le même impact sur toutes les entreprises. Si la majorité d’entre elles souffrent encore d’une conjoncture économique et sanitaire inédite, d’autres ont pu mettre à profit la période du confinement pour se préparer. C’est le cas de Christian et Sandrine Ménard, qui ont racheté au mois de janvier dernier le Café République, en plein centre de Limoges (Haute-Vienne) : “Ces mois de confinement nous ont permis de faire les travaux sereinement, d’avoir du temps pour bien penser notre établissement, notre projet. Il nous a également fallu recruter notre personnel et de le former aux exigences sanitaires du moment.”
Un blason à redorer
Le couple a repris le Café République en liquidation judiciaire. “Parmi les nombreux dossiers de reprise, c’est le nôtre qui a été retenu par le tribunal de commerce”, explique Christian Ménard, qui a investi 120 000 € dans le matériel, le mobilier et la décoration de cette brasserie limougeaude. “Nous devions ouvrir le 2 juin, mais nous n’étions pas tout à fait prêts. Dès lors, vu le contexte et la météo, nous n’avons pas hésité à repousser d’un mois l’ouverture et nous ne le regrettons pas”, poursuit l’ancien élève du lycée des métiers de Château-Chinon.
Il faut dire également qu’à la situation sanitaire s’ajoutait un autre paramètre : la fin de la première phase des travaux de la place de la République. En effet, après deux années de chantier, le Café République, comme les autres cafés et restaurants de cette place centrale de Limoges, a pu mettre à profit sa vaste terrasse et ses 140 places alors que l’été s’installait.
Deux mois plus tard, Christian Ménard est satisfait des débuts. “Nous avons bénéficié d’un bel été qui nous a permis de bien travailler sur le secteur de la limonade. Sur la restauration, notre positionnement de brasserie traditionnelle teintée d’une touche italienne a été apprécié par la clientèle. Nous sommes sur une moyenne de 130 couverts par jour avec un ticket moyen se situant autour de 20 €.”
La prudence reste de mise
Quant à la brigade de 14 employés, elle a su trouver ses marques au fil de la saison et s’adapter au respect de consignes sanitaires strictes. Malgré ce démarrage positif, Christian Ménard reste prudent quant aux mois à venir. “Nous sommes conscients d’avoir bénéficié d’une météo estivale favorable et d’avoir pu bénéficier de l’attrait de la nouveauté. Reste que la rentrée fait peur et, sans doute, faudra-t-il inventer un nouveau modèle économique - soirée à thème ? vente à emporter ? - pour s’installer durablement et séduire une clientèle dont on ne sait comment elle se comportera dès lors que la belle saison sera terminée”, affirme le chef d’entreprise.
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Publié par Fabrice VARIERAS