Les extras se disent abandonnés par le Gouvernement durant cette crise et une partie d’entre eux a décidé de se regrouper en association pour essayer de faire entendre leur détresse. L’OPRE (Organisation professionnelle de la restauration événementielle), présidée par Andy Leblanc s’est créée il y a quelques semaines et a participé à plusieurs rassemblements dont celui du 24 juin sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. « Nous étions plus de 1 000 extras, habillés en tenue professionnelle. Nous sommes restés plusieurs heures, sans rien dégradés. Mais notre action n’a pas vraiment intéressée les médias grand public, qui n’ont quasiment pas relayé notre appel » constate le porte-parole de l’OPRE, François Choux, qui est depuis plus de 20 ans dans le métier. « La plupart des français nous connaissent au travers des événements, des salons, des séminaires, des mariages. Sans parler de l’Etat qui est un gros employeur d’extras avec les ministères, les ambassades, les préfectures… Nous sommes environ 20 000 professionnels, qui travaillons beaucoup pour pouvoir gagner correctement notre vie et sommes généralement discrets. Sauf que nous avons perdu notre statut en 2014 et qu’à l’inverse des intermittents du spectacle, qui vont bénéficier d’une année blanche en 2020, nous, nous avons continué à manger nos indemnités depuis l’arrêt de l’activité. Les extras n’ont plus de quoi assumer leur famille, leurs crédits » s’insurge François Choux. « Nous sommes tous promis au cercueil si rien n’est fait pour nous accompagner ». En 2014, les extras ont glissé dans le régime général, perdant ainsi un statut spécifique qui leur aurait permis d’être aujourd’hui « identifiable ». Pour François Choux, cette non prise en compte du secteur aura de nombreuses conséquences, y compris sur l’image du pays. « Les extras professionnels participent au succès des grands événements que ce soit au Bourget, Porte de Versailles, à Cannes. C’est un savoir-faire. La gastronomie, c’est l’assiette et c’est celui ou celle qui sert. Ce n’est pas un ‘job’ d’appoint ou pour un auto-entrepreneur qui ne connaît rien à la restauration. Nous générons d’importantes retombées économiques, même si nous sommes une petite population et je le répète, notre savoir n’est pas à la portée de n’importe qui. » les maîtres d’hôtels et les cuisiniers extras sont au bout du rouleau. Ils veulent redevenir des « intermittents de la restauration » avec un statut officiel et obtenir le gel des jours non travaillés pendant toute la période de pandémie. Le minimum dans le contexte actuel.
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Publié par Sylvie SOUBES