À trente minutes de Bordeaux, le château d'Agassac dresse ses tourelles et douves au coeur de son vignoble (AOC médoc). Le bâtiment, qui date du XIIIe siècle, est inscrit à l'inventaire des monuments historiques. Entre les murs épais de deux salles historiques se glissent 100 couverts, auxquels s'ajoutent 50 couverts sur une grande terrasse. Une équipe de cinq personnes, dont trois en cuisine, assurent un service 7 jours sur 7. "La Table d'Agassac s'inscrit dans notre stratégie d'oenotourisme. L'an dernier nous avons accueilli 10 000 personnes, dont la moitié en séminaire. L'ambition est de faire découvrir nos vins autour de la table", explique Jean-Luc Zell, régisseur du Château d'Agassac.
Découverte des vins à l'aveugle
Le projet était dans les cartons depuis cinq ans, le temps de trouver le bon sommelier : l'italien Giovanni Curcio, 31 ans. Son parcours est semé d'étoiles parisiennes : l'Arpège d'Alain Passard, la Dame de Pic d'Anne-Sophie Pic... À partir de 2013, il officie à Il Vino, le restaurant d'Enrico Bernardo, meilleur sommelier du monde 2014. Mais c'est à Rome, au Il Pagliaccio (2 étoiles Michelin) qu'il a trouvé son conseiller culinaire, le chef-propriétaire Anthony Genovese, et son chef de cuisine pour la Table D'Agassac, Jacopo Bracchi, passé par L'Atelier de Joël Robuchon, Le Jules Verne, le Goust by Enrico Bernardo.
Ici, pas de carte, le client découvre les plats une fois l'assiette posée sur la table : Risotto crème de citron confit petits pois, anchois de Collioure, accompagné d'un meursault ; Blanc de poulet sur polenta parfumée à la sauge, avec un château d'Agassac 1998… Le midi, du lundi au samedi, les formules sont à 14 €, 16 € et 25 €. Le soir, week-end et jours fériés (ou le midi en semaine sur réservation), deux formules, à 39 € ou 59 €, incluent les quatre verres de vin servis sur chaque plat. Giovanni Curcio s'attache à faire découvrir des vins à l'aveugle et aime surprendre. Avec les six étiquettes de la propriété et les vins d'ailleurs, la carte, où le vin au verre est à partir de 5 €, est aussi épaisse qu'un bottin !
Publié par Brigitte DUCASSE