Longtemps considérée comme l'Eldorado du secteur de la restauration, la restauration rapide a connu une baisse d'activité de l'ordre de 2,5 % en 2012. Ce fléchissement se poursuit en 2013, selon Hubert Vilmer, président du Syndicat national de la restauration rapide (Snarr). Outre la morosité économique, la restauration rapide, qui représente un peu plus de 57 % de la vente à emporter, doit faire face à une concurrence accrue. Les distributeurs automatiques sont de plus en plus nombreux dans les bureaux ou les salles de sport, les boulangeries grignotent le créneau et les grandes surfaces proposent des plats prêts à consommer avec des micro-ondes mis à la disposition des clients.
La concurrence est rude, constate Hubert Vilmer, d'autant qu'elle ne se fait pas toujours à armes égales. Le président du Snarr revendique "pour un même produit, un même service, un même taux". Il déplore les distorsions de concurrence subis par son secteur suite à la réforme sur le taux réduit de TVA. Un produit alimentaire vendu en grande ou moyenne surface (GMS) est taxé à 5,5 % quand le même produit vendu en restauration rapide est passible du taux à 7 %. Le relèvement du taux réduit à 10 % va accroître cette distorsion, puisque les produits vendus en grande surface seront taxés à 5 %, si le projet de loi demeure en l'état. Parallèlement, les GMS sont autorisées à accepter les titres-restaurants pour payer ces produits. "Encore un paradoxe : nous demandons que les établissements qui acceptent les titres-restaurants soient soumis à la TVA des restaurants, c'est-à-dire 7 %", déclare Hubert Vilmer.
Si l'activité chute, le nombre de taxes, lui, augmente, déplore le président du Snarr : sur la bière, les sodas, le transport des marchandises... Mises bout à bout, ces taxes pèsent sur les comptes des entreprises. "Quand vous vous faites livrer trois fois par semaines, ce n'est pas sans conséquence sur vos comptes d'exploitation", lâche Hubert Vilmer.
Un dialogue social actif
En 2012, la commission ressources humaine, s'est réunie à de multiples reprises, dont seize fois en commission mixte paritaire, c'est-à-dire avec les syndicats de salariés. Ce qui a permis la conclusion d'un accord instaurant un régime complémentaire de frais de santé bénéficiant à tous les salariés du secteur. Les entreprises conservent toutefois la liberté de choisir leur assureur à la condition que celui-ci respecte le cahier des charges défini par les partenaires sociaux.
La sûreté alimentaire fait aussi partie des sujets prioritaires du Snarr. Un règlement européen de 2011, qui doit entrer en vigueur en 2014, prévoit l'obligation d'informer les consommateurs sur la présence d'allergènes dans les plats ou produits proposés.
Quant à la commission juridique et fiscale, elle a pour mission de fournir des chiffres et analyses au conseil d'administration et d'assurer une veille juridique et fiscale auprès des adhérents. Le dossier le plus crucial de cette commission va être la problématique de la TVA pour l'année 2013.
Publié par Pascale CARBILLET