Mais septembre 2012 ne s'inscrira pas cette vision idyllique. La quasi-totalité des catégories et des destinations affichent une baisse de fréquentation. L'occupation des hôtels est en recul et même Paris n'y échappe pas, si l'on fait exception des hôtels de grand luxe. Les baisses sont plus ou moins marquées selon les territoires - limitées à moins de 4 % sur Paris et la Côte d'Azur, mais pouvant atteindre 7 % en Province - et certaines agglomérations comme Le Havre, Rouen ou Nancy parviennent même à afficher des progression du taux d'occupation (TO), mais il n'en reste pas moins que la tendance générale est à un recul de l'occupation des hôtels.
Les hôteliers en place doivent faire face à un véritable effet ciseaux. D'un côté, la crise pousse à limiter les déplacements d'affaires et induit une pression à la baisse de l'occupation des établissements. D'un autre côté, l'offre en place sur les destinations tend à s'élargir et à reporter sur un plus grand nombre d'acteurs les nuitées consommées. De nombreuses destinations ont vu, en effet, leur parc hôtelier s'étoffer ces derniers mois avec l'ouverture des projets développés pendant le dernier haut de cycle. Selon les agglomérations, la progression du nombre de chambres disponibles peut atteindre ou dépasser les 10 % sur les deux dernières années.
À terme, ces établissements contribueront indéniablement à renforcer l'attractivité des destinations mais, pour l'heure, leur offre vient se rajouter à un marché atone.
À la différence de l'occupation, les prix moyens (RMC) font de la résistance et sont en progression sur quasiment toutes les catégories, que ce soit à Paris, en province ou sur la Côte d'Azur. En général, l'augmentation est plus forte à mesure que l'on monte en gamme même si l'hôtellerie de grand luxe de la Côte d'Azur, sous la pression de Cannes, fait exception en la matière. Toutefois, pour de nombreuses destinations, les gains enregistrés sont modestes. Ainsi, en province, les hausses de prix moyens peinent à dépasser les 2 % de croissance en septembre. Surtout, ces gains de RMC ne sont pas suffisants, dans la plupart des cas, pour éviter une baisse du chiffre d'affaires hébergement. Paris fait bien figure d'exception, mais pour le reste du marché, septembre s'est achevé sur un recul des RevPAR.