Pour leur premier établissement, Armand et Sandrine Gueyraud auraient pu choisir de s'installer au coeur de Lyon. Mais il y a quelques mois, Armand Gueyraud tombe par hasard sur un local à louer lors d'une balade à Oullins, petite ville de la banlieue lyonnaise. Situé en face de la nouvelle station de métro qui relie depuis six mois la ville à Lyon, ce café a immédiatement séduit le jeune gérant. "Le fait d'être en location m'a conforté dans mon choix, car cela m'a permis d'investir davantage dans la décoration et dans du matériel neuf. L'autre atout, c'est l'emplacement du café, car on est en face du métro, mais surtout dans un quartier et une ville en pleine mutation. Depuis l'arrivée du métro, de nouveaux commerces s'installent et la ville s'est embellie" assure Armand Gueyraud.
Pour ce jeune chef qui a fait ses armes à différents postes dans de belles maisons (Mère Brazier, Brasserie Bocuse, Angelina...), cette implantation à Oullins est aussi l'occasion de proposer un concept novateur et moderne dans un quartier autrefois populaire.
Offre qualitative
Le gérant a ainsi fait le pari d'ouvrir un établissement au cadre branché mais surtout de proposer une offre qualitative, avec une grande amplitude horaire (7 h 30-23 heures). "L'idée, c'était de se démarquer avec des produits haut de gamme. Notre café, qui est moulu à la minute, vient du torréfacteur Mokxa, nos thés de la maison Cha Yuan et nos cocktails sont réalisés avec des fruits frais pressés. Par ailleurs, on a une petite carte où l'on propose des encas en service continu. Là encore, on mise sur la qualité - croque-monsieur au jambon à la truffe, saumon mariné label Rouge... -, avec des produits frais et artisanaux, et des plats maison", assure-t-il. Si les prix sont plus élevés que la concurrence (cocktail de 5 € à 10 €, encas autour de 10 €, café à 1,5 €...), l'établissement attire une nouvelle clientèle, notamment de bureaux et d'affaires.
Pour se libérer du temps afin de développer son affaire, Armand Gueyraud vient d'embaucher une jeune chef de cuisine, Camille Berthier (Bernachon, Gourmet de Sèze). Pour l'heure, le gérant ne regrette pas son choix, même s'il reconnaît que les soirs de semaine sont plus calmes comparés au centre-ville lyonnais.
Publié par Stéphanie Pioud