Conserver un lien régulier avec ses équipes
La totalité de mon personnel est au chômage partiel. Je n’ai pas retenu de faire de la vente à emporter car nous n’étions pas structurés pour, le chiffre d’affaires serait resté anecdotique et je me voyais mal demander à mon personnel de venir travailler dans l’urgence du confinement imposé à tous le 17 mars. Nous nous contactons régulièrement par visioconférences et par mail, je les tiens au courant sur l’évolution de la situation et du travail effectué par le GNI. Chaque salarié a ses propres contraintes, qu’il ne faut pas l’oublier. J’essaye aussi de les faire sourire, pour le 1er mai par exemple, je leur ai envoyé un petit message animé.
Formation des salariés en activité partielle
J’ai mis en place un plan de formation en e-learning sur la base du volontariat et cette notion est très importante. Nous avons, mes directeurs et moi, discuté avec chacun pour voir ce qui serait le plus judicieux pour eux. Sans motivation, ça ne fonctionne pas. Il y a des formations à l’hygiène, des cuisiniers nous ont aussi demandé des formations sur la maîtrise des coûts matière et des stocks. En salle, ce sont les cours d’anglais qui ont été privilégiés, en sachant que tous n’ont pas le même niveau et qu’ils ont pu avoir accès à des modules adaptés. Sinon, ça n’aurait servi à rien. Quand la ministre du travail a annoncé la mobilisation du FNE-Formation pour les salariés en activité partielle dans le cadre du Covid-19, la Direccte n’était pas encore prête et en fait je me suis adressé à AKTO, qui est notre Opco de branche. Les formations ont pu être organisées et leur coût a entièrement été pris en charge. Que ce soit aujourd’hui avec la Direccte ou AKTO, car les actions de branche continuent, je conseille à tous les professionnels de proposer à leurs salariés une formation, ce n’est pas parce qu’ils sont au chômage partiel qu’ils ne font plus partie de l’entreprise.
Gestion du protocole sanitaire
Dès que nous serons en possession du protocole sanitaire définitif, il faudra associer l’ensemble de nos collaborateurs dans l’aménagement pratique qui devra être mis en oeuvre ; en matière sanitaire, la restauration doit déjà suivre un plan de maîtrise sanitaire (PMS) précis, ce qui devrait nous avantager. Un nouveau format de travail va devoir toutefois être instauré. Des fiches métier devront être mises en place et être comprises par tout le monde. Un cuisinier n’aura pas le même regard qu’un chef de rang et vis-et-versa. Là encore, il ne va pas falloir imposer mais partager les points de vue. Ce sont ceux qui sont sur le terrain les mieux armés pour dire ce qui est faisable ou ne l’est pas. Leur dire « voilà comment je veux que vous fassiez » serait une grave erreur de management selon moi.
Mise à jour du document unique
Dans les discussions qui ont actuellement lieu pour la réouverture des établissements de nos établissements, certaines appréciations seront laissées aux Préfets et il semblerait que le Document unique (Document unique d’évaluation des risques professionnels) à jour fasse partie des éléments à fournir. Or, en tant que responsable syndical, je sais qu’une partie des établissements n’ont pas ce document à jour. Il faut donc que nos professionnels le fasse. Personnellement, j’ai découvert qu’Aléa Prévention met gratuitement sa plateforme DUERP à disposition de nos établissements jusqu’au 30 juin. Je viens de l’utiliser pour la mise à jour du document unique pour mes restaurants, il y a sans doute d’autres applications, mais avec celle-ci, j'ai constaté que l’essentiel pour la mise à jour était bien gratuit.
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Publié par Sylvie SOUBES