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Près d'une centaine de personnes assistait à l'assemblée générale de l'Umih Somme qui s'est déroulée dans les locaux de la CCI d'Amiens. La dernière pour son président, Thierry Dupré, qui passe le relais après plus de dix ans de bons et loyaux services à la tête du département et pas loin d'une trentaine d'années de syndicalisme. « Il y a un moment où il faut savoir laisser la place. J'ai été heureux de m'investir et c'est au tour, maintenant, aux nouvelles générations de prendre les commandes. » L'élection n'est toutefois pas à l'ordre du jour des travaux, puisqu'elle interviendra seulement dans quelques semaines… Pour l'heure, les thématiques retenues sont la Prévoyance, la Santé, la pénibilité ou encore le casse-tête de la réforme de la formation personnelle... Pour Jean-Marie Attard, les entreprises qui vont être tentées de quitter le régime de branche, pensant payer moins chers, risque d'avoir de très mauvaises surprises à terme. L'élu en charge du social au sein de la rue d'Anjour est formel : « Seule la mutualisation des forces vous garantie des montants négociés et sur la durée. En cas d'accident de vos salariés, vous ne payez pas plus cher. Ce qui ne sera pas le cas si vous allez ailleurs » prévient-il. Le responsable syndical aborde aussi le compte de pénibilité. « Vous n'y couperez pas. Nous nous retrouvons face à des lois que nous tentons d'adoucir par la négociation sociale. Malheureusement, et c'est le cas ici, la volonté politique relève de la doctrine. Donc, très loin de vos préoccupations quotidiennes… ». Dans la colonne des risques chimiques, les plongeurs qui manipulent des produits apparentés. Dans celle qui concerne la température environnante, les cuisines en plein été non climatisées. Sans oublier le travail de nuit, dans les discothèques par exemple. « On est bien loin de la simplification annoncée pour la vie des entreprises » soupire dans la salle un adhérent. Invité d'honneur de la journée, Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, ne cesse de répéter que seule, l'union de la profession pèsera pourra peser dans la balance. « Nous devons être défensifs mais surtout offensifs. Nos entreprises sont attaquées mais le tourisme est un levier économique et nous sommes, nous, hôteliers, restaurateurs, cafetiers, indispensables à l'économie de la société française. Sans nous, qui accueillera les touristes ? Plus de 5% de touristes étrangers sont attendus en Europe et France prochainement. L'opportunité doit être saisie et nos gouvernements doivent se plier au bon sens que réclame le terrain. C'est notre travail au quotidien de démontrer aux gouvernants la réalité du terrain. Et c'est tout sauf simple ». Dans les dossiers encore, la concurrence du commerce illégal, les clauses abusives des OTAs qui touchent « désormais les restaurants » constatent Thierry Dupré. Et la lourdeur de l'accessibilité : « Si l'esprit de la loi est tout-à-fait louable, comment peut-on accepter, dans le contexte actuel, de mettre de nombreuses entreprises en difficulté parce qu'on veut des prestations identiques, partout ? » s'interroge Roland Héguy.
Publié par Sylvie SOUBES
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