Concernant l’allocution du ministre de la Santé, Olivier Veran : « il a reconnu que l’essentiel des contaminations se fait dans le cadre familial, il s’en est pris une nouvelle fois aux bars affirmant, sans chiffre et sans preuve, que ces contaminations résultaient de la fréquentation des bars par les plus jeunes ! Toutes ces annonces [passage de plusieurs métropoles en zone d’alerte maximum et en zone d’alerte renforcée] sont extrêmement préoccupantes car elles annoncent des fermetures de bars et de nouvelles difficultés pour nos professionnels avec les interdictions de rassemblements et autres annulations de congrès, salons ou foires qu’elles impliquent. Les hôteliers, les restaurateurs comme les traiteurs organisateurs de réceptions vont souffrir de ces mesures ».
Concernant l’intervention de Bruno Le Maire : « le ministre de l’Économie a tenté de rassurer les professionnels et a annoncé de nouvelles mesures de soutien pour les secteurs les plus touchés dont, « le secteur de l’hôtellerie, de la restauration, des cafés, le monde de l’évènementiel et les traiteurs ». Il a redit vouloir « accompagner chacune de ces professions » et en premier lieu protéger les emplois salariés, confirmant à cette occasion la prolongation du dispositif actuel de chômage partiel sans reste à charge pour les entreprises jusqu’à la fin de l’année 2020. Il a par ailleurs annoncé sa décision d’élargir l’accès au Fonds de Solidarité à davantage d’entreprises et renforcer son dispositif ».
Des avancées mais de réelles inquiétudes
Didier Chenet, président du GNI, salue les annonces faites par Bercy : « Bruno Le Maire a retenu notre proposition de relever à 50 salariés le seuil maximal d’accès au Fonds de Solidarité et je n’ai pas entendu de seuil de chiffre d’affaires maximal à ne pas dépasser pour avoir droit à ce Fonds. C’est une bonne nouvelle pour des milliers d’entreprises qui vont pouvoir bénéficier d’une aide pouvant aller jusqu’à 10 000 € par mois. Je pense notamment aux hôtels, aux bars ainsi qu’aux traiteurs organisateurs de réceptions. Le Ministre de l’Économie a également commencé à répondre à notre demande de réduire le coût du travail en annonçant des exonérations de charges sociales pour toutes les entreprises fermées, y compris celles faisant l’objet d’une fermeture partielle entrainant une perte de 50 % au moins du chiffre d’affaires ». Pour le dirigeant syndical, « ces annonces méritent des précisions. Il reste surtout que le gouvernement ne répond pas à notre demande principale de travailler en respectant un protocole sanitaire renforcé y compris dans les bars. Il ne répond pas non plus au problème des loyers et à notre demande d’indemnisation à la hauteur de la situation. Des entreprises restent encore en dehors du radar du Fonds de Solidarité. Je pense aux restaurants, aux hôtels qui sont détenus par des holdings familiales et n’ont toujours pas accès au Fonds de Solidarité pour lesquels je continue de me battre. Je pense à nos établissements fermés qui vont supporter de nouvelles charges fixes alors qu’ils sont privés de revenus. Je suis très inquiet par la situation, le compte n’y est pas encore même si le gouvernement est sur la bonne voie ».
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