Les jeunes ont une bonne image de l’hôtellerie et de la restauration : il est créateur d’emploi (pour 83% en hôtellerie, 89% en restauration), proposent des métiers accessibles à tous les niveaux de qualification (pour 82%), permet de se perfectionner et d’évoluer. L’image très positive repose toutefois en grande partie sur celle qui est donnée par les émissions de TV, les documentaires ou le cinéma. Mais les émissions de TV donnent une image pour partie faussée de la réalité du secteur et de ses métiers…
Les jeunes recherchent un travail intéressant et une bonne rémunération : ils veulent faire un métier qui les intéresse, vient après la notion de rémunération, puis la sécurité de l’emploi, la possibilité de concilier vie professionnelle et vie privée, les perspectives d’évolution professionnelle, la bonne ambiance au travail… Si 54% des jeunes veulent réussir leur carrière professionnelle - et une majorité envisage de travailler à son compte - le travail, pour eux, répond au besoin d’avoir un revenu (72%).
Sous-estimation des contraintes : Les plus motivés évoquent des métiers physiques qui ont le mérite de bouger, des métiers stressants mais ‘challengeants’, des métiers à la hiérarchie très lourde mais dans la collaboration... Une sous-estimation des contraintes se faire ressentir chez les autres : rythme de travail effréné, poids d’une hierarchie réclamant une soumission totale à son supérieur, clients difficiles, machisme très présent, esprit d’équipe limité. L’accès aux tâches les plus intéressantes est loin d’être immédiat, les codes sont encore trop rigides (tenue, organisation, posture, etc), le secteur aujourd'hui peu n'est pas assez rémunérateur au regard de l’implication et de l’effort qu’il demande.
Les entreprises aussi pointées du doigt : Une partie des jeunes se dit confrontée à des établissements/patrons aux comportements abusifs et auxquels ils ne s’étaient pas préparés. Sont évoqués : des collègues très stressés, un contrat de travail pas toujours systématique, des heures supplémentaires dues, des responsabilités trop importantes au regard de l’expérience, encadrement du travail limité, manque de considération de l’entreprise.
Les leviers d’attractivité et de fidélisation détectés : Les expériences négatives des jeunes affaiblissent leur confiance. L’encadrement et un meilleur contrôle du travail effectué en entreprise par les jeunes en formation sont impératifs. Il faut, par exemple, s’assurer en amont que le maître d’apprentissage du jeune peut vraiment pouvoir l’encadrer. L’amélioration des conditions de travail est nécessaire pour endiguer les abandons durant la formation ou au sortir de la formation. Un rapprochement entreprises/enseignants est nécessaire pour un bon démarrage dans cette voie.
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*Etude réalisée en septembre en ligne auprès de 2000 personnes (dont 1000 jeunes) et sous forme d'entretiens individuels d'une heure (58 entretiens dont 43 jeunes).
Publié par Sylvie SOUBES
mercredi 21 novembre 2018