Après des mois d'agitation politico-économique, d'annonces savamment calculées et de rebondissements médiatisés à outrance, l'opinion exprime un désir de repos, de vacances, de détente loin des préoccupations quotidiennes.
Scénario idyllique pour la profession ? Attention à l'excès illusoire d'un optimisme béat. Tous les indicateurs le confirment : envie de faire relâche certainement, mais pas question de desserrer les cordons d'une bourse bien plate.
Car le touriste version 2012, Français ou étranger, est inquiet de l'avenir, parfois angoissé par l'absence de perspectives pour son emploi et son pouvoir d'achat, et donc peu disposé à faire bombance. Deux chiffres doivent inciter les professionnels à la plus extrême prudence : malgré l'Euro de foot et les Jeux olympiques, les ventes de téléviseurs sont en recul de 25 % depuis le début de l'année sur la même période de 2011 ; côté Insee, l'indice des prix sur les douze derniers mois accuse une hausse de 2 %, mais la rubrique 'cafés hôtels restaurants' enregistre une évolution de + 2,9 %, ce qui représente un écart plus sensible que le simple différentiel statistique.
À la veille de la saison estivale, il est essentiel pour la profession d'afficher une modération tarifaire en phase avec les capacités d'une clientèle de plus en plus sollicitée par toutes les formules à bas prix ('low cost' comme dit le Guide du routard fait plus chic, mais c'est pareil).
Certes, le recul relatif de l'euro sur le marché des changes représente un avantage pour les visiteurs britanniques, américains ou asiatiques mais contribue aussi, ne l'oublions pas, au maintien d'un prix élevé des carburants, poste de dépense particulièrement sensible à l'heure de prendre la route vers les rivages ensoleillés.
Et comme le client se transforme facilement en agent de la concurrence et de la consommation au moindre doute, vous lirez en page 31 de ce numéro les sages conseils de respect des réglementation que vous impose la loi en matière d'appellations, de prix, de garanties de réservations et autres modes de paiement ou recours contentieux.
Afin de réaliser néanmoins une belle saison estivale.
Publié par L.H.