Début de saison compliqué pour les professionnels de l'hiver. La neige s'est fait attendre et lorsque les premiers flocons sont tombés, ils ont donné lieu, sur les routes alpines, à de véritables goulots d'étranglement. Samedi 27 décembre, des milliers de vacanciers se sont retrouvés 'piégés'. "De mémoire de Savoyard, on n'a pas connu, avec si peu de neige, une telle situation", soupire le président de l'Umih 73-74, Roger Machet, qui vient d'adresser un courrier à Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, et à Matthias Fekl, secrétaire d'État chargé de la promotion du tourisme.
Le dirigeant syndical, qui dresse un état des lieux de cette journée de chassé-croisé, dénonce à la fois le manque d'anticipation des pouvoirs publics et l'absence de communication. Organiser le tourisme, c'est aussi organiser l'accès aux sites. "Jusqu'à 20 heures, le site internet préfectoral donnait les informations de la veille... Un numéro vert a été mis en place par la préfecture vers 16 h 30 seulement. Contactés par leurs clients immobilisés depuis de longues heures, les hôteliers étaient dans l'incapacité de leur répondre et restaient dans le doute de devoir héberger une nuit de plus des clients en fin de séjour", écrit-il. L'épisode est passé mais "cette déplorable image conditionnera les vacanciers dans le choix de leurs prochaines destinations", regrette Roger Machet.
Espérons que non. Surtout quand on connaît tous les efforts de patience et d'accueil qui ont été déployés par les hôteliers des vallées et des stations pour gérer au mieux voyageurs en perdition et vacanciers installés : un petit coup de chapeau s'impose ! Joël Giraud, président du Conseil national de la montagne, a annoncé qu'il allait déposer un projet de loi pour rendre chaînes et pneus obligatoires en montagne, s'appuyant notamment sur les bons résultats du modèle italien. Le débat est donc une nouvelle fois relancé.
Publié par Sylvie SOUBES