D'autant que les fameuses classes moyennes (en gros, presque tout le monde), courtisées par les hommes politiques comme jamais, ont déjà été lourdement pénalisées avant l'été par la suppression de l'exonération fiscale des heures supplémentaires, une décision qui relevait manifestement davantage d'une manoeuvre politicienne que d'une sage mesure de gestion des finances publiques.
L'activité de la profession étant intimement liée d'un côté à la marche des affaires (ça ne s'annonce pas très bien non plus) et de l'autre à la consommation des ménages (pour leurs loisirs notamment), l'enjeu sera d'autant plus fort au cours des prochains mois.
Et puis, comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule - souvenez-vous de l'expression très chiraquienne selon laquelle "les emm…, ça vole toujours en escadrille !" - il se trouve que les comptes sociaux ne sont pas plus florissants que ceux de l'État. Afin de trouver 4 à 5 milliards d'euros en 2013 pour la Sécurité sociale, le Gouvernement ne manque pas d'imagination : taxe sur la bière, hausse du prix du tabac, augmentation des cotisations des commerçants et indépendants…
Bref, si l'on ose dire, la richesse nationale - déjà lourdement affectée par la dépense publique - va subir une amputation supplémentaire de 25 à 30 milliards d'euros au motif du rétablissement des comptes de l'État. La profession est loin d'être épargnée par ce train de mesures.
Et comme la volonté de maîtrise de la dépense publique risque de ne pas porter ses fruits dans un avenir immédiat, il faut déjà réfléchir au budget 2014 : et voilà la TVA remise en question. Nous aurons forcément l'occasion d'en reparler.
Publié par L. H. R.