Élection présidentielle : qu'attendent les syndicats ? La réponse de Gérard Guy (CPIH)

Comment la profession voit-elle la campagne présidentielle ? Qu'attendent les principales organisations patronales du prochain gouvernement ? La réponse de Gérard Guy (CPIH).

Publié le 21 mars 2012 à 17:24
A la CPIH, nous avons apprécié comme il se doit, l'attitude responsable de Nicolas Sarkozy et de François Hollande concernant leur volonté affichée lors d'une récente émission de télévision sur une chaîne publique de conserver le taux réduit de TVA à 7 % dans le secteur de la restauration. En responsables politiques lucides, l'un et l'autre sont en effet conscients que cette mesure a permis de sauver du dépôt de bilan des centaines d'entreprises et par voie de conséquences de sauvegarder l'emploi de leurs salariés. Elle a également permis, dans le cadre du Contrat d'Avenir signé entre les différents partenaires, de créer des dizaines de milliers d'emplois nouveaux et d'améliorer les conditions sociales des employés de nos entreprises. Nous sommes donc que satisfaits que  le réalisme ait prévalu sur la démagogie. Nous souhaitons que celui-ci prenne les problèmes de la profession « à bras le corps », avec courage et détermination, en détricotant par exemple le mille-feuille administratif qui nuit terriblement à l'embauche et décourage toute initiative en matière de création d'entreprises. Il serait temps aussi que le pays marque une pause dans la production exponentielle de textes de lois, qu'ils émanent du gouvernement ou du Parlement. Nous assistons en effet ces dernières années à une véritable inflation législative. Il y a là un maquis de textes et de règlements dans lequel le citoyen lambda se perd et où seuls des avocats spécialisés peuvent se retrouver. Peut-être pourrait-on faire aussi en sorte que la règlementation s'applique de façon identique à  tout l'hexagone, ce qui est loin d'être le cas. La loi doit-être la même pour tous, et partout. 
A partir de cette simplification des règlementations que nous appelons de nos voeux, nous souhaitons prioritairement que l'on permette un accès plus facile au crédit pour les petites entreprises, car vouloir en 2012 ouvrir, ou reprendre, un bar, un restaurant ou un hôtel relève du parcours du combattant. Il est indispensable que les banquiers, plus attirés ces dernière années par le jeu de Monopoly des produits spéculatifs, souvent toxiques, reviennent aux fondamentaux de leur métier, à savoir un soutien à l'économie réelle. La question de la fiscalité concernant l'achat d'un fonds de commerce est également posée. S'agissant de l'acquisition des « murs » l'acheteur devrait ainsi pouvoir l'amortir sur une durée de vingt ans et pour ce qui est du « fonds » proprement dit  cette durée devrait passer à quinze ans. Une réforme de la fiscalité dans le calcul de la plus-value et en matière de transmission de nos entreprises est également essentielle pour les commerçants qui cèdent leur affaire ou partent en retraite. Comme vous le voyez il y a là, devant nous, un énorme chantier et il faudra au nouveau président de la République et à son gouvernement beaucoup de volonté et de courage car il n'est pas facile dans notre pays de faire bouger les mammouths, tant ils sont nombreux...et résistants. 

Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes



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