Avec la fermeture du restaurant Evo de l'Hospitalet de Llobregat, en périphérie de Barcelone, c'est l'un des établissements les plus emblématiques de la ville qui disparaît. D'abord parce que ce restaurant, semblable à une soucoupe volante posée au sommet de l'hôtel Hesperia, se distinguait par sa configuration mais surtout parce que cette table était l'un des derniers fleurons du regretté Santi Santamaria, ex-chef "trois étoiles" du restaurant Can Fabes (Sant Celoni), où Xavier Pellicer assure aujourd'hui la succession au piano. Malgré son prestige récompensé d'un macaron Michelin, l'Evo connaît donc le même sort que les restaurants d'hôtels de Dubaï et Singapour, également créés par le célèbre cuisinier catalan.
"Manque de rentabilité"
Le groupe NH, propriétaire de l'hôtel Hesperia, a justifié cette fermeture par le "manque de rentabilité". "C'est vrai que nous perdions de l'argent, mais nous n'en avons jamais aussi peu perdu que ces deux dernières années", s'étonne pourtant le sommelier Arnaud Échalier, qui assumait aussi le rôle de directeur de salle depuis la mort de Santi Santamaria. Les proches de ce dernier regrettent d'ailleurs une décision 'unilatérale' à travers un communiqué : "La famille Santamaria, Xavier Pellicer et le reste de l'équipe de Can Fabes restent unis dans leur grand projet (…), le lancement de Mil Fabes Catering, et dans la poursuite du travail de la Santi Santamaria Fundacio".
De son côté, le groupe NH Hoteles promet la réouverture d'un espace de restauration au sommet de l'Hesperia, mais avec des moyens réduits et une offre moins ambitieuse. Seulement six salariés du restaurant restent pour l'instant dans l'équipe de l'hôtel, sur les dix-neuf personnes qui formaient l'équipe du restaurant. Un personnel également amer d'avoir appris la décision à la veille de la fermeture définitive du restaurant, le 17 juillet dernier.
Publié par Francis MATÉO