Franck Putelat ouvre un hôtel

Carcassonne (11) Avec son nouvel établissement, Le Parc, attenant au restaurant doublement étoilé, le chef de Carcassonne se donne encore davantage les moyens de ses ambitions.

Publié le 12 mars 2013 à 13:34

On ne peut certes pas reprocher à Franck Putelat de ne pas annoncer ouvertement ses ambitions. En revenant à Carcassonne en 2006 pour y créer son restaurant, Le Parc, le chef affirmait sa volonté d'y conquérir le plus rapidement une étoile Michelin. Aujourd'hui, il en affiche déjà deux. "Oui, les choses sont allées vite, très vite", reconnaît Franck Putelat, qui n'a pourtant aucune intention de baisser le rythme.

En témoigne l'ouverture, à compter du 22 mars 2013, d'un hôtel de sept chambres (qui sera classé en 4 ou 5 étoiles) attenant au restaurant. Pour aménager la nouvelle structure déclinée en chambres de luxe (160 €nuit), suites junior (220 €) et suites (260 à 208 €), il aura fallu consentir 700 000 € d'investissement. L'ambiance zen est soulignée par la décoration en clair-obscur d'Emmanuel Delayre, en harmonie avec le style de la salle du restaurant ; dans un cadre de verdure, où les terrasses d'inspiration japonaise surplombent la rivière.

"Un atout pour attirer la clientèle"

"C'est un bâtiment que j'avais imaginé il y a déjà un an et demi pour donner davantage de valeur à l'ensemble de l'établissement", commente Franck Putelat. Mais l'autre objectif de cet investissement est sans doute le plus motivant pour les chefs : "Je veux me donner les moyens d'aller chercher la troisième étoile de mon restaurant et l'offre hôtelière est un atout important pour attirer cette clientèle." Car le chef ne se dit pas "obsédé par les étoiles Michelin, mais totalement obnubilé par la satisfaction des clients".

De manière plus prosaïque, Frank Putelat reconnaît qu'il perd aujourd'hui trois ou quatre tables faute de ne pas avoir encore d'offre hôtelière. Et bien sûr, le propriétaire du Parc veut aussi rassurer les banquiers en restant sur une dynamique qui s'est traduite par une augmentation de 30 % du nombre de couverts après sa deuxième étoile (et autant en termes de chiffre d'affaires). Même s'il faut chercher la raison profonde de tous ces efforts dans des sentiments plus intimes exprimés par Franck Putelat : "Les trois étoiles, c'est ma vie, c'est ce que j'ai toujours voulu."


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Publié par Francis MATÉO



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