Longtemps, la cité phocéenne s’est contentée de quelques adresses traditionnelles, d’étoilés rarissimes et de camions pizzas essaimés dans la ville. Mais depuis quelques années, les Marseillais assistent à une véritable movida culinaire. Un renouveau auquel Harry Cummins a participé avec La Mercerie. Depuis 2018, son établissement bistronomique revisite de manière créative la cuisine méditerranéenne, en surfant sur les ingrédients locaux et de saison et les vins nature. L’adresse, implantée au cœur du quartier central et populaire de Noailles, se fait vite remarquer. Dès 2019, le Fooding prime le restaurant "Meilleur Sophistroquet", et le World Restaurant Awards le nomme dans la catégorie Best Newcomer. "Avec La Mercerie, nous avons cherché à offrir une expérience gastronomique qui reflète l'âme vibrante de Marseille. En utilisant des produits locaux et en collaborant avec des artisans et producteurs de la région, nous avons contribué à redynamiser la scène culinaire locale. Marseille évolue rapidement, attirant de jeunes chefs et entrepreneurs qui apportent des idées fraîches et innovantes, créant ainsi une scène culinaire diversifiée et excitante", souligne Harry Cummings.
Une restauration multi-facettes
Si Harry Cummins a fait de La Mercerie son port d’attache, il reste un nomade dans l’âme, toujours en quête de nouvelles saveurs, de nouvelles expériences et de nouveaux lieux. Le chef, qui a fait ses armes à Londres aux côtés de Anthony Demetre (Wild Honey, Arbutus) et au sein du restaurant italien gastronomique Zafferano, débarque en France en 2011 pour seconder Gregory Marchand au Frenchie. En parallèle, il fonde le restaurant éphémère nomade The Paris Popup, avec la sommelière québécoise Laura Vidal, puis avec une troisième coéquipière, Julia Mitton. Les pop-ups et résidences s’enchaînent, en France et ailleurs. En 2016, le trio crée Le Chardon, un restaurant de résidence à Arles, qui accueille d’ailleurs cet été Preston Miller. Après La Mercerie, le trio récidive à Marseille avec Pétrin couchette, une boulangerie coffee shop, et Livingston. "Ce restaurant en résidence qui accueille actuellement bits & bobs, dirigé par le chef Valentin Raffali, se distingue par ses plats décontractés cuits au barbecue et une super carte de vin nature, en plein Cours Julien", précise-t-il.
Consulting pour des résidences culinaires (La Villa Médicis, Providenza…), offre événementielle pour des marques comme Chanel ou des mariages... Harry Cummins, qui prend ses quartiers du 11 au 30 juin à La Table, le restaurant de La Grande Épicerie de Paris, est partout à la fois.
Publié par Violaine BRISSART