Hausse de la TVA, mise aux normes d'accessibilité, problèmes de trésorerie, difficultés liées à la saisonnalité... À l'occasion de son assemblée générale du 30 septembre dernier, qui a eu lieu au Mas d'Huston et le restaurant L'Almandin à Saint-Cyprien, l'Umih 66 a abordé toutes ces problématiques qui inquiètent ses 500 adhérents, comme l'ensemble des professionnels de France. Le syndicat a mis également en exergue les spécificités locales du premier secteur professionnel du département en termes de PIB. Car l'hôtellerie-restauration est devenue l'activité principale dans les Pyrénées-Orientales. "La profession a donc ici une influence plus forte sur l'ensemble de l'économie locale", rappelle Thibaut Lormand, responsable de la branche hôtellerie de l'Umih 66.
Une saison estivale en demi-teinte
Les dirigeants syndicaux ont d'abord tiré le bilan d'une saison estivale en demi-teinte, "plutôt convenable", selon les termes du président général, François Galabert. Une saison qui confirme l'accentuation du para-commercialisme, d'autant plus sensible que les Pyrénées-Orientales font partie des dix départements pilotes de l'Umih dans la lutte contre cette concurrence déloyale. Une dizaine d'établissements para-commerciaux sont d'ailleurs aujourd'hui visés par des assignations dans le département. "Nous avons aujourd'hui 26 Maîtres restaurateurs dans les Pyrénées-Orientales, et beaucoup d'autres professionnels sont engagés dans cette logique pour la défense de nos métiers", note ainsi Hervé Montoyo, président de la branche restauration de l'Umih 66, espérant davantage d'engagement de la part de l'État dans la promotion du label.
En attendant le TGV
L'assemblée générale a aussi été l'occasion, face à une salle comble, de faire valoir le volontarisme du syndicat départemental. Comme en témoigne l'action de promotion programmée dans la perspective de l'arrivée du TGV Madrid-Barcelone-Perpignan. "Nous avons prévu une campagne de communication impliquant l'ensemble de la profession pour attirer davantage de clientèle en provenance de l'autre côté des Pyrénées", commente François Galabert. L'Umih 66 a programmé un budget estimé à 35 000 € pour une action de communication spécialement dédiée à cette clientèle espagnole. Seule inconnue : l'arrivée des premiers TGV transpyrénéens en gare de Perpignan, annoncée depuis déjà un an...
L'Umih 66 a par ailleurs dévoilé la signature d'une charte avec la ville de Perpignan pour favoriser la vie nocturne dans la cité catalane. "Il s'agirait d'abord de permettre aux établissements de nuit de pouvoir exercer leur activité avec davantage de sérénité", commente François Galabert. Un accord a été conclu avec la municipalité, qui s'engage à faire signer aux nouveaux propriétaires de Perpignan un document spécifiant, le cas échéant, la proximité d'un établissement de nuit.
Publié par Francis MATÉO