Il ne faut pas se voiler la face : « la conjoncture s'avère de plus en plus compliquée » avec une « reprise qui n'est pas au rendez-vous ». Jean-Marc Banquet d'Orx, président général de l'Umih Ile de France, a démarré l'assemble générale annuelle du syndicat qui regroupe la Seine-et-Marne et l'Essonne par un discours volontairement " réaliste". Il ne s'agit pas de baisser les bras mais de faire l'inventaire des facteurs qui ont conduit à la dégradation des marges. A partir de ces éléments, « nous devons corriger nos méthodes de gestion et trouver une nouvelle approche marketing de nos produits ». S'adapter sans vendre son âme. Les restaurateurs qui baissent leurs prix et diminuent les portions dans l'assiette vont à l'encontre des attentes des consommateurs. "Aller vers d'autres produits, comme de la dinde à la place du veau, paraît une meilleure solution". Jean-Marc Banquet d'Orx revient aussi sur le changement des habitudes de consommation et le penchant des consommateurs à vouloir saisir « la bonne affaire » en profitant de bons d'achat… Quant à l'hôtellerie, elle doit à la fois reprendre la main sur les OTAs et combattre ces « nouveaux opérateurs » du web qui commercialisent des appartements meublés comme on vend une chambre. « La ville de paris est venue au secours des professionnels reconnus, elle n'a pas hésité à sanctionner ces 'professionnels de la location de courte durée qui pratiquent le commerce illégal ». Un premier pas vers l'équité des droits et devoirs. L'accessibilité a également été à nouveau longuement évoquée par les professionnels. Des représentants des CCI des deux départements sont intervenus. Plusieurs outils sont proposés, comme le pré-diagnostic accessibilité et l'accompagnement à la rédaction du dossier administratif. Mais certaines aides qui permettaient aux chambres consulaires s'arrêtent au 1er juillet. Le temps presse pour les professionnels, d'autant plus que les « prestataires sont de plus en plus sollicités » rappelle Constance Vandermarcq. Pour tous ceux qui n'ont pas encore déposé leur dossier administratif, il est urgent de le mettre en oeuvre. Dans la salle, des questions sur les conditions de dérogations ou encore sur les problèmes de baux commerciaux : qui doit payer les frais de mise aux normes ? Propriétaires ou locataires. "Tout dépend de la rédaction du bail"... Concernant la facture des travaux, ça commence à partir de 10 000 euros pour les plus chanceux. « Pour moi, c'est 100 000 euros » lâche un hôtelier-restaurateur. « Et 140 000 pour moi" surenchérit un autre .
Le tiers sortant de l'équipe réélu à l'unanimité
L'élection du tiers sortant du bureau de l'Umih Ile de France était également au programme. Jean Terlon, (qui est par aussi vice-président de la branche nationale des restaurateurs de l'Umih) Dominique Fava, Marc Corseul, Rudy Romanello (patron des Restaurants du Golf de La Coudray-Montceaux) et Georges Tersikhan ont été reconduits à l'unanimité et Peggy Gasteau, qui possède deux pubs et deux restaurants, rejoint l'équipe. Nicolas El Hakim, qui dirige le plus ancien restaurant libanais de la capitale (Les Cèdres du Liban) et qui est récemment monté au créneau contre les réductions imposées par le site de lafourchette.com, entre au conseil d'administration du groupement. Parce que Jean-Marc Banquet d'Orx estime que la profession doit « montrer l'exemple citoyen » celui-ci a terminé les travaux sur sa volonté de créer au travers des hôtels et des restaurants un véritable maillage des prises pour les voitures électriques. « Tous ceux qui ont des parkings ont la possibilité d'installe des bornes. Offrir ce service en l'associant à une nuité, c'est-à-dire à un rechargement lent ( moins cher) des véhicules est tout-à-fait faisable. Que la profession montre la voie. » Un sentiment partagé par tous les adhérents présents.
Publié par Sylvie SOUBES