Le secteur de la restauration sur le littoral de la région de Montpellier, entre La Grande Motte et Villeneuve-lès-Maguelone, regroupe 350 établissements, dont 26 plages privées qui génèrent un chiffre d'affaires direct de 19 M€ par an. L'étude réalisée par la CCI de Montpellier sur le sujet souligne que les professionnels de la région en sont les premiers bénéficiaires : "Les achats fournisseurs représentent un montant de plus de 8 M€, dont 60 % auprès de fournisseurs locaux, précise Marc Pagès, chargé de cette étude.
La présence de ces restaurants de plage est également une manne pour les communes, qui récoltent chaque année près de 970 000 € sous forme de redevances concessions.
Une offre complémentaire
Au-delà de la restauration, les plages privées font office de bar et proposent des locations de matelas. Autant de services qui mobilisent en Languedoc-Roussillon plus de 210 emplois équivalents temps pleins sur l'année. D'où l'importance de conserver cette source d'activité économique, selon le président de la chambre consulaire, André Deljarry, car les plages privées participeraient de cette attractivité touristique : "Les comportements évoluent, les touristes consomment différemment, de manière générale ils veulent plus de services, plus de diversité dans les activités balnéaires et dans les équipements mis à leur disposition."
Pour Marc Pagès, il n'y a donc "pas de véritable concurrence avec les autres établissements qui sont ouverts à l'année sur le littoral languedocien, mais plutôt une complémentarité : l'activité des plages privées profite à tous".
Des éléments que la CCI veut mettre dans la balance pour le renouvellement des autorisations préfectorales des deux prochaines années sur le littoral de la circonscription, où les établissements privés couvrent 1,3 % de la surface, soit en deçà du seuil des 20 % fixé par le décret du 26 mai 2006 relatif aux concessions de plage.
Publié par Francis MATÉO