Jean-Pierre Jorcin, maire de Lanslebourg-Mont-Cenis (73) et secrétaire général de la Fagiht, a accueilli dans les locaux de l'office du tourisme les nombreux congressistes venus participer, lundi 1er octobre, au congrès annuel de la Fagiht.
Le syndicat, avec cette manifestation, se veut au plus près de ses adhérents, en les aidant à résoudre leurs problèmes quotidiens, mais aussi en montrant son rôle pour la défense et la survie des entreprises du secteur.
Deux ateliers ont occupé la matinée. Le premier, animé par Olivier Chrétien et Nicolas Pham, était consacré à l'évaluation et au financement du patrimoine. Combien vaut mon bien sur le marché immobilier ? Quelle est la valeur de mon fonds de commerce ? Comment évaluer ses biens avant et après un sinistre ? Des questions simples, mais dont les réponses étaient parfois complexes.
Un second atelier était consacré au management et aux ressources humaines. Depuis une dizaine d'année, les entreprises ont l'obligation d'élaborer un document unique d'évaluation des risques. "Mais on constate que de nombreux établissements n'en ont pas alors qu'il est systématiquement demandé en cas de contrôle", précise Claude Daumas président du syndicat. Depuis cette année, les professionnels doivent également établir une fiche individuelle de pénibilité. Julien Gruau, juriste à la Fagiht, a présenté les deux modèles de fiche - l'un pour la restauration et les débits de boissons, l'autre pour l'hôtellerie - que son organisation a réalisés conjointement avec la caisse d'assurance retraite et de la santé au travail Rhône-Alpes (Carsat, anciennement Cram). Les modèles proposés sont les plus simple et accessible possibles et sont destinés à être enrichis par les professionnels.
Maître Jean Boisson, avocat au cabinet LexAlp, est venu rappeler la réglementation applicable pour embaucher des salariés étrangers. Face à la pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur, de nombreux professionnels sont tentés de recruter des étrangers. Si l'embauche d'une personne ne venant pas de la Communauté européenne est très difficile, une solution trouve l'approbation de près de 80 % des professionnels qui l'utilisent : le recours a des agences d'intérim de salariés polonais. Mais l'avocat met en garde les professionnels : il ne suffit pas de répondre à ce genre de proposition et d'envoyer un chèque. Il recommande de faire un minimum de vérification sur l'activité de l'officine dans le pays d'origine et surtout de vérifier que les cotisations sociales sont bien payées au moyen du formulaire A1.
Partant du constat que de nombreux professionnels ne profitent pas des possibilités offertes en matière de formation, la Fagiht a demandé à Michel Geiser, directeur général du Fafih, de présenter les différents outils proposés par l'organisme paritaire collecteur agréé en matière de formation et de financement.
Lors de la séance plénière qui s'est tenue l'après-midi, Jean-Pierre Jorcin a rappelé que, dans sa commune, il y avait vingt hôtels avant la Seconde Guerre mondiale. Désormais, il n'en reste plus que six. Dans certaines communes touristiques, il n'y a plus un seul hôtel. Partant de ce constat, la Fagiht demande aux pouvoirs publics de prendre position pour assurer la sauvegarde et le développement de l'hôtellerie-restauration indépendante en adoptant dix mesures, une sorte de plan Marshall pour le secteur. Gérard Guy, président de la CPIH, et Didier Chenet, président du Synhorcat, tous deux présents au congrès, ont déclaré que leurs organisations respectives soutiendront ces propositions.
L'année prochaine, le congrès se tiendra le 14 octobre, à Besançon, chez Daniel Frelin, président délégué de la Fagiht et président de la Fagiht 25.
Publié par Texte : Pascale Carbillet / Vidéos : Cécile Charpentier