En juin, le Medef a publié ses propositions pour favoriser
le développement économique des territoires. Le document fait un peu plus de 25 pages et met l'accent sur
la nécessité d'une co-construction avec l'ensemble des acteurs : élus
locaux, citoyens, entreprises, représentants du monde agricole, etc. Pour
dynamiser un territoire, il faut un projet et s'appuyer sur l'éco-système. Pour que ce projet soit opportun, il faut commencer par « réaliser un véritable diagnostic de son territoire pour ensuite
bâtir des stratégies territoriales » à partir des éléments recueillis.
De multiples freins doivent ensuite tomber : « Le
millefeuille administratif et politique, la multiplicité des interlocuteurs, la
difficile harmonisation des modèles et développement économique ne donnent pas
une visibilité idéale aux services et conseils en charge de monter un projet »
actuellement. Il faut, estime le Medef, « poursuivre
la réforme de l'organisation territoriale initiée par la loi NOTRe » ou
encore « raisonner territoires de projets plutôt que périmètre
administratif ». Les
incitations à l'installation des entreprises doivent être plus pertinentes. Le
Medef préconise ainsi de créer un dispositif unique d'exonérations fiscales et
sociales d'ampleur applicable dans les zones prioritaires et que sa durée
soit adaptée à la réalité : 5 ans n'est pas suffisant quand on s'installe
dans une zone dévitalisée, par définition dépeuplée. Le vieillissement des
infrastructures réseaux constaté nuit aussi à l'attractivité. Autre phénomène
malheureusement connu : les difficultés de recrutement. « Or l'activité économique ne peut se déployer
si le manque de compétences disponibles ne vient soutenir cette croissance ».
Il « convient
de miser également sur le développement de l'envie d'entreprendre »
avec un Etat qui ne soit plus « régulateur »
mais « facilitateur »...
La revitalisation d'un
territoire passe aussi par le maintien des CHR
Lors de la matinée/débat organisé autour de ce thème par le
Medef, Michel Morin, a rappelé que
certaines mesures ont des effets désastreux sur l'activité comme le retrait des
pré-enseignes dérogatoires pour les villes de moins de 10 000 habitants
(loi Grenelle II). Cette mesure « va
à l'encontre de toutes les politiques de revitalisation des zones rurales ».
De nombreux petits restaurants touchés par le dispositif
ont en effet vu leur chiffre d'affaires chuter ; un amendement vient toutefois de
rétablir cette autorisation d'affichage pour les restaurants. Ce combat était
important pour l'Umih, qui a organisé à Rodez en avril, les Assises de la
ruralité et a établi de son côté '7 priorités pour réveiller les territoires
ruraux'. Le président de l'organisation professionnelle, Roland Héguy, avait alors insisté sur cette notion : « le café, le restaurant ou l'hôtel
sont le coeur battant d'un village. Leur présence est un rempart contre la
désertification ».
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Publié par Sylvie SOUBES