À Serre-Chevalier (Hautes-Alpes), le Grand Hôtel est un repère mythique, avec sa large
façade en bois et ses balcons suspendus face aux montagnes. Ouvert en 1947, il
a vu défiler les modes et les propriétaires, avant d'être repris par trois
associés indépendants. L'établissement de 66 chambres, qui n'avait pas connu de
travaux depuis 1985, a subi une rénovation de fond en comble en 2016. L'architecte
aixois Olivier Frémont a insufflé un
esprit contemporain au 4 étoiles en mariant essences de bois clair, tissus
chaleureux, tapis, coussins moelleux et mobilier contemporain ou d'inspiration
vintage (Ethnicraft, Pols Potten, Serax).
Focus sur les espaces communs
L'adresse, rebaptisée Grand Hôtel & Spa Nuxe Serre Chevalier, bénéficie
d'un restaurant bar lounge de 350 m² et d'une terrasse plein sud de 200 m², en
surplomb des pistes. "C'est rare dans ce type d'établissement. Nous avons voulu conserver ces
espaces chaleureux de partage et d'échange. Le bar est en quelque sorte la pièce maîtresse du lieu avec une activité très
soutenue par les locaux tous les soirs", souligne
Régis Lecendreux (Trilogy
Hospitality Management), en charge de l'ouverture et de l'exploitation de
l'enseigne.
Composées de banquettes en demi-lune, de "grandes alcôves cocooning où les familles aiment se retrouver" meublent le restaurant. À côté du bar, quatre espaces
dédiés aux plus jeunes ont été conçus par tranches d'âge. "Pendant que les parents prennent un verre,
les enfants peuvent jouer tranquillement, faire un match de baby-foot ou
regarder un film", note le responsable. Jouxtant
la piscine, une petite brasserie à la "carte simple et allégée de type finger-food" complète l'offre de restauration signée Antonin Giudicelli - un jeune chef qui
a fait ses armes auprès de Pierre Reboul.
"Autonomie
totale"
L'adresse
abrite également une salle de séminaire, un spa Nuxe, un ski shop et un corner
shopping 'Lulli sur la toile' (prêt-à-porter et accessoires de
créateurs). "Les
propriétaires ont voulu créer un lieu de vie dans lequel les codes hôteliers
seraient cassés et revisités, au niveau de la décoration et de l'expérience
client. Ici, tout est facilité, on oublie les contraintes avec une approche 'cashless'. C'est la liberté et l'autonomie totale",
estime Régis Lecendreux.
L'établissement remet en effet à sa clientèle des
bracelets connectés. Ils permettent d'ouvrir la porte des chambres et des
casiers à skis, d'accéder à l'hôtel, mais aussi de payer dans les boutiques et restaurants
de l'enseigne. "Ce
système de paiement dématérialisé est sûr et entièrement paramétrable. Vous
pouvez recréditer votre compte au cours du séjour ou donner un crédit à vos
enfants", précise-t-il.
L'établissement, ouvert du 15 décembre 2016 à mi-avril 2017, se
félicite de cette première saison. "La clientèle, composée à 30 % de familles, a
été au rendez-vous, pas seulement sur le marché français, mais aussi
britannique, belge et scandinave", confie Régis
Lecendreux, qui se prépare déjà pour une belle saison estivale, dès la fin
juin.