La lutte contre le plastique dans les hôtels prend de l’ampleur : après le Novotel Paris Centre Tour Eiffel qui a supprimé l’ensemble de ses bouteilles d’eau ou encore l’Intercontinental Marseille qui lutte contre l’utilisation de plastique à usage unique, c’est le Kimpton St Honoré qui annonce son partenariat avec la fondation No More Plastic. Depuis janvier dernier, l’hôtel 5 étoiles propose à ses clients d’arrondir leur facture à l’euro supérieur au profit de la fondation et a mis en place plusieurs actions pour éliminer le plastique, souvent omniprésent dans l’hôtellerie. “Le plastique est une préoccupation environnementale majeure et nous en sommes nous-mêmes générateurs”, concède Laëtitia Elmaleh, directrice générale du Kimpton, qui a décidé de lutter au maximum contre son utilisation dans l’hôtel en étudiant les postes de consommations les plus importantes.
Les cartes magnétiques pour ouvrir les portes sont désormais en bois : “Nous en consommons plusieurs milliers par an, et le surcoût par rapport à des cartes classiques n’est pas si élevé que l’on pourrait le penser”, explique la directrice. Des bouteilles en verre et des gourdes sont mises à disposition des clients, les capsules de café écologiques remplacent les anciennes en aluminium ou en plastique, menu du room service projeté sur la télévision en non dans un carnet plastifié, informations en chambres sur la fondation No More Plastic et l’impact de ce matériau sur la santé... “Le réaction des clients face à notre politique est très encourageante. S’ils sont parfois un peu déstabilisés au début, ils adhèrent très vite à notre politique”, poursuit-elle.
Un problème de santé publique
Rosalie Mann, fondatrice de No More Plastic, insiste : “La pollution plastique n’est pas seulement une question d’environnement, c’est une question de santé publique. Des nano-particules et micro-particules sont générées tout au long du cycle de vie des produits, et nous les ingérons par l’eau, l’air, la nourriture… Elles vont impacter notre santé en provoquant problèmes endocriniens, asthme, maladies chroniques, cancers…”
Et d’ajouter : “Ces sujets doivent être pris à bras le corps, nous avons aujourd’hui des alternatives. Il faut arrêter d’investir autant d’argent dans le recyclage, qui n’est pas la solution puisqu’un produit en plastique continue de créer des micro-particules. De plus, on n’en recycle que 9 % au niveau mondial. Il existe d’autres solutions qui sont déjà opérationnelles, dont il faut s’emparer.”
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Publié par Roselyne DOUILLET