Le Portugal s'enlise chaque semaine davantage dans une pénible conjoncture économique à laquelle le secteur de l'hôtellerie-restauration n'échappe pas. Ce qui s'est notamment traduit cette année par une augmentation de TVA de 13 à 23 % pour tous les services touristiques, y compris les hôtels et restaurants. Au coeur de Lisbonne, dans l'ambiance très cosy rehaussée de couleurs chaudes du restaurant AdLib, au rez-de-chaussée de l'hôtel Sofitel, l'atmosphère ne laisse pourtant pas transparaître le sentiment de crise. Jusque dans son nom, AdLib est une invitation à goûter ad libitum (à volonté) au plaisir du mariage gastronomique luso-français sur l'Avenida da Liberdade, une artère considérée comme les Champs-Élysées de la capitale portugaise. L'établissement est sous l'autorité d'Olivier Mencucci, directeur de restauration du Sofitel Lisbonne.
Foie gras, Caldo verre, Cataplane de fruits de mer, Bacalhau
Formé au lycée hôtelier de Marseille, ce professionnel Varois est passé entre autres par le Negresco, à Nice, ou le Sofitel Vieux Port de la cité phocéenne, avant d'entamer un parcours international qui l'a conduit à Lisbonne, il y a trois ans. Sa mission : "Mettre sur la table le meilleur des traditions gastronomiques française et portugaise." Ce qui se traduit sur la carte, signée du chef allemand Daniel Schlaipfer, par une variété où se mêlent foie gras, Caldo verde (soupe traditionnelle au choux), Cataplane de fruits de mer, mais aussi évidemment le fameux Bacalhau (morue) et ses "mille et une façons" de le cuisiner... "Du coup, les clients se retrouvent à la fois dans un Sofitel, avec la garantie de ses cinq étoiles et de tous les standards de l'hôtellerie de luxe à la française, mais également en totale immersion au Portugal", estime Olivier Mencucci. La formule présente également l'avantage d'avoir maintenu un excellent niveau d'activité à l'AdLib en ces temps de convulsions économiques ; malgré un resserrement du ticket moyen aux alentours de 40 € le soir, et de 30 € à midi, ce qui reste remarquable à Lisbonne.
Publié par Francis MATÉO