L'impératif restait que l'hôtel conserve son esprit 'chic parisien', à l'image de ces deux lucarnes en plâtre grisé surgies des toits de Paris et installées à l'entrée de l'établissement. Caroline, son père Georges et Camille sa soeur sont donc allés chiner dans Paris pour faire du lobby un cabinet de curiosités (petits bustes de marquise en biscuit, objets de collection, livres rare entre autres). De désuets plans de Paris sont affichés dans les couloirs. Le logo de l'hôtel a été stylisé et décliné en fonction des services proposés par l'hôtel. Les 77 chambres sont divisées en trois catégories - Privilège, Standard et Junior suites. Sous les combles, ces dernières ont gardé un petit air d'atelier d'artiste. Dans les salles de bains, de grandes douches ont été installées.
"On ne change pas une formule qui gagne"
Aujourd'hui la jeune directrice a la responsabilité de deux Newhotels dans Paris, et se trouve donc à la tête d'un parc de 127 chambres classées 4 et 3 étoiles. "Je suis rentrée dans l'hôtellerie par passion. Après mes études en école de commerce, je suis allée travailler au George V. Au bout de six années, mon père m'a proposé de prendre la responsabilité de cet hôtel." La jeune femme, qui dirige 40 personnes au Roblin, est tout à fait à l'aise dans ses nouvelles fonctions. "J'ai toujours aimé travailler en équipe et j'ai un profond respect pour mes collaborateurs", avance-t-elle. D'ailleurs, même après neuf mois chômés, ces derniers reviennent, à l'instar du chef, Fabien Monteil, séduit par le nouveau projet, et qui propose dorénavant une carte simplifiée. "Deux menus sont désormais proposés, l'un à 28 € et l'autre à 37 €, mais nous avons gardé certaines de nos spécialités, comme le boeuf Kobé, car on ne change pas une formule qui marche", précise Caroline.
Grâce à cette transformation, l'hôtel Roblin qui garde son classement 4 étoiles espère bien augmenter ses prix moyens, qui vont donc passer de 160 € avant les travaux à 250 € la première année, en espérant atteindre très vite 300 € de prix moyen annuel. Aujourd'hui, même si le groupe a ses racines à Marseille, Paris constitue désormais le nouveau pôle d'activité de Newhotel, qui ne cache pas son intention de dorénavant se développer également autour de Bruxelles.
Publié par Évelyne de Bast