Les 500 établissements du SNEG & Co font désormais partie de l'Umih

C'est au bar, The Labo, rue des Lombards (75001), que le président du SNEG & Co (Syndicat national des entreprises gaies) a officiellement annoncé mardi 13 janvier, devant la presse, que le syndicat rejoignait l'Umih.

Publié le 15 janvier 2015 à 17:44
Comme le rappel  l'actuel président du Syndicat national des entreprises gaies (SNEG & Co), Gérard Siad, l'organisation est née, il y a 25 ans, «de la discrimination et de la souffrance » d'une population alors stigmatisée par le Sida. « Nos établissements ont permis aux associations de naître et aux pouvoirs publics de trouver des leviers de prévention et de sensibilisation à la pandémie ». Et de stopper immédiatement toute polémique autour du communautarisme, faisant peser dans la balance la dure réalité de la « survie sociale ». Et par la suite, celle de la professionnalisation. « Le contexte festif n'est qu'un prétexte. La société a énormément évolué. Nos établissements représentent une économie de marché réelle et qui continue de se professionnaliser. »  Une nouvelle donne est aussi apparue : la loi sur la représentativité patronale. « L'Umih a toujours eu une démarche légaliste et responsable, accompagnant les exploitants dans leur adaptation. C'était tout naturel pour nous de répondre à cette croisée des chemins en rejoignant la rue d'Anjou. L'image de la nuit reste marginalisée alors qu'elle a beaucoup changé. La puissance publique doit aujourd'hui accepter de réévaluer la place de la nuit. Cela fait partie de nos revendications et nous savons qu'auprès de l'Umih nous allons pouvoir avancer ». Laurent Lutse, président d'Umih cafés, bars, brasserie et Pierre Chambon, en charge de la nuit au sein du syndicat, parlent de modernité. La démarche s'inscrit également dans les objectifs de la présidence confédérale. « L'Umih s'est donnée pour objectif de rassembler l'ensemble des métiers et des entreprises du secteur HCR », y compris la nuit. Le SNEG & Co représente 500 établissements sur l'ensemble de la France dont une centaine à Paris.

Etat des lieux

L'Umih livre aujourd'hui cet état des lieux de la nuit : « On compte en France environ : environ 2700 discothèques et bars ou 6500 établissements de nuit restaurants dansants, et près de 4 000 bars ou restaurants à ambiance musicale. En raison de l'absence d'étude empirique sectorielle fiable, il est à ce jour difficile de comptabiliser avec exactitude le nombre de salariés et le chiffre d'affaires du secteur. Selon les estimations de l'UMIH, environ 50 000 personnes travaillent la nuit et le secteur génère un chiffre d'affaires d'environ 2  milliards d'euros. En 30 ans, le monde de la nuit a connu d'importantes mutations : Le nombre de discothèques a été divisé par deux, passant de 4000 en 1980 à près de 2700 aujourd'hui. Entre 2008 et 2010, 800 discothèques ont fermé, entrainant une baisse du chiffre d'affaires du secteur de plus de 30%. 60% des discothèques n'ouvrent plus  que 2 à 3 jours par semaine, c'est-à-dire le week-end et le jeudi soir. Parallèlement, les BAM et les RAM se sont développés ; on en compte aujourd'hui près de 4000. La clientèle se tourne vers ces nouveaux types d'établissements, entamant la fête beaucoup plus tôt avec les soirées type « afterworks » et poursuivant ainsi par étapes jusque tard dans la nuit : dîner, puis ambiance lounge, puis ambiance club. Les soirées privées, moins chères et sans contrôle réglementaire, entraînent une pour les lieux commerciaux. Les jeunes font la fête différemment, chez eux ou dans la rue. Leur consommation d'alcool a augmenté fortement, avec notamment le phénomène dit de « binge drinking », alors que seulement 10% de la consommation d'alcool se fait dans nos établissements. Bien que la loi HPST3 prévoit l'interdiction de vente d'alcool et de tabac aux mineurs et vise aussi à lutter contre les phénomènes d'alcoolisation massive des jeunes. »

Pistes de travaux retenues 

Au terme de cette présentation, Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, a listé les pistes sur lesquelles vont désormais plancher les responsables de la nuit : "Mettre un terme au commerce illégal et à la concurrence déloyale ; Promouvoir le tourisme nocturne ; Donner aux exploitants les moyens d'agir ; Mieux aborder les politiques sonores ; Développer une offre de transports nocturne ; Revoir le code de la santé publique ; Généraliser le dispositif « Réussir la fête » et Adapter la formation des agents de sécurité à la spécificité de nos établissements."

Publié par Sylvie SOUBES



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