Avec des équipes castées comme pour une émission de télé réalité : Michel Delloye mise sur le mélange des personnalités, avec des profils déjà sensibilisés à l'hôtellerie, une moyenne d'âge de 25 ans et un accès de chaque salarié au compte d'exploitation. "La mise de fonds propres permet cette liberté", commente-t-il. Des partis pris forts qui font mouche : "En trois ans, on m'a demandé cinq fois de dupliquer le COQ hors de Paris." Il a toujours refusé jusqu'à présent. Mais il vient de donner son feu vert pour la création d'un COQ à Lyon, d'ici 2020. Pour l'heure, Michel Delloye vient d'ouvrir le Monte Cristo, rue Pascal, à deux pas du marché Mouffetard, à Paris (5e). Encore en rodage, ce 4 étoiles de 50 chambres est tout aussi atypique que le COQ : style inspiré du XIXe siècle, objets d'époque chinés, animaux naturalisés, carreaux de faïence au sol, piscine de 16 mètres, sauna et bar à rhum.
"Montrer un professionnalisme de marché sans se prendre au sérieux"
"L'ADN des Hôteliers Impertinents, c'est de penser chaque établissement comme une entité forte, respecter les valeurs de l'entreprise et se remettre en question chaque jour", explique Michel Delloye. Derrière le term "valeurs", il met les mots "solidarité, sens de l'effort et esprit critique". "La dynamique du groupe, c'est de savoir montrer un professionnalisme de marché sans se prendre au sérieux", poursuit-il. Et ça lui réussit : "Au COQ, la part de Booking ne représente que 13 % des ventes, contre 45 % en moyenne dans les hôtels parisiens." Pourtant lorsqu'il a ouvert cet hôtel, "trois semaines avant les attentats de novembre 2015", rien n'était gagné : "On devait ouvrir en 4 étoiles, on a finalement ouvert en 3 étoiles, mis en place des promotions sur Booking, et dès que la reprise s'est faite ressentir, on est passé en 4 étoiles et le prix des chambres a été augmenté de 50 euros."
Publié par Anne EVEILLARD