L’Institut Paul Bocuse, l’école Ducasse comme l’Ecole hôtelière de Paris lycée Jean Drouant ont répondu à l’invitation de la CFET et de son président, Georges Rudas, qui organisaient jeudi 23 janvier une journée de rencontres entre les établissements de formation et les entreprises du tourisme. Travaux durant lesquels ont eu lieu une table ronde sur l’évolution du secteur et les nouveaux besoins des acteurs du tourisme à laquelle participaient Roland Héguy, président de l’Umih et de la Confédération des acteurs du tourisme (Umih), Dominique Giraudier, directeur de l’Institut Paul Bocuse, Arnaud Daniel, directeur des Bateaux Parisiens, Véronique Brizon, directrice de la Fédération du tourisme territorial, Isabelle Leclerc, DRH Amadeus et Philippe Violier, directeur de l’Esthua d’Angers.
Mondialisation
La digitalisation et le numérique ont modifié les comportements et les attentent, mais une nouvelle donne importante est apparue au au 21ème siècle : la mondialisation. En France, aujourd’hui, l’activité touristique augmente grâce à l’afflux d’autres régions du monde et en particulier de la Chine, à laquelle il faut s’adapter. « Pour un chinois, la cuisine française n’est pas la meilleure du monde et une église ne veut rien dire » indique un intervenant. Les professionnels du tourisme doivent apprendre à s’adapter à des clientèles très variées aux cultures différentes, tout en offrant un accueil personnalisé.
Remise en question
La France doit cesser l’autosatisfaction tout en changeant son discours. Elle doit à la fois être fière de son tourisme et les entreprises, comme celles de l’hôtellerie et de la restauration, doivent aussi accepter se remettre en question « dans leur manière de travailler ». La valeur travail n’est plus partagée de la même manière par les nouvelles générations. « Mieux former est nécessaire, pour embaucher plus et fidéliser ».
Valorisation des métiers de production
L’hôtellerie et la restauration reste un des secteurs au sein duquel l’ascenseur social est toujours possible. Cette notion est importante, mais il faut valoriser les métiers de production que la filière recouvre : en restauration « plus de la moitié des étoilés sont partis d’un CAP ». Commencer garçon de café, c’est mettre le pied dans une filière qui offre de nombreuses possibilités d’évolution. Les nouvelles générations sont courageuses, elles veulent travailler mais les entreprises ont du mal à les comprendre. Ils n’ont pas le même regard sur la vie et l’avenir. « Ils ont des attentes et une vraie vision de leur métier, ils veulent de l’équilibre alors que nous on gérait le déséquilibre » remarque un intervenant. Parmi les messages de valorisation qui devraient être mis en avant par l’hôtellerie et la restauration, la prise de responsabilité. « Ce sont des métiers dans lequel on est en contact direct avec le client, c’est pour eux une vraie responsabilité ».
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Publié par Sylvie SOUBES