Organisée depuis deux ans par le Gouvernement dans le cadre du plan Destination France, la Semaine des métiers du tourisme a pour ambition de présenter la diversité des métiers du secteur, à travers des événements labellisés dans tout le pays. Au nombre de 3 221 cette année (contre 2 300 en 2024), ceux-ci permettent de mettre en relation les professionnels avec des jeunes et demandeurs d’emplois pour leur présenter la diversité des métiers et des formations, ainsi que les opportunités de carrière.
“Cette semaine doit permettre de susciter des vocations chez les jeunes, les personnes en recherche d’emploi ou en cours de reconversion”, explique Nathalie Delattre, ministre du Tourisme, qui a lancé l’événement au ministère de l’Économie, ce lundi 17 mars, en compagnie de la cheffe Nina Métayer, meilleure pâtissière au monde, devant plus de 200 collégiens et lycéens.
Au programme : des témoignages de jeunes talents en formation ou en poste, des quizz interactifs pour déconstruire les stéréotypes, des formats vidéo immersifs pour faire découvrir la richesse des métiers… L’enjeu reste en effet crucial pour la filière : “Le secteur du tourisme peine à recruter dans l’ensemble de ses filières. Ainsi, fin 2024, 63 000 emplois étaient encore vacants par exemple dans le secteur de l’hôtellerie-restauration”, précise la ministre. Il s’agit donc de faire évoluer le regard de chacun sur les métiers du tourisme et de sensibiliser les jeunes aux possibilités qu’ils leur offrent.
Visites et échanges à Ferrandi Paris
Nathalie Delattre et Nina Métayer se sont ensuite rendues à Ferrandi Paris, école où cette dernière a suivi sa formation en pâtisserie, en compagnie de Guillaume Gomez, ambassadeur de la gastronomie française. Elles ont visité plusieurs laboratoires, notamment celui de pâtisserie où Nina Métayer a eu le plaisir de retrouver l’un de ses anciens professeurs, Edouard Hauvry, puis de boulangerie. L’occasion pour la ministre de confectionner un croissant et de plaisanter avec Guillaume Gomez sur la véritable appellation à utiliser entre pain au chocolat et chocolatine, un sujet que ce dernier ne manque jamais de relancer. La délégation s'est ensuite rendue au restaurant d'application qui accueillait la finale du concours Kikkoman, présidée par Stéphanie Le Quellec. La cheffe étoilée leur a expliqué les modalités de ces épreuves, qui voient s'affronter des élèves d'écoles hôtelières.
La visite s’est ensuite poursuivie par une rencontre avec des étudiants de l’école, qui ont détaillé à la ministre leur formation et leurs objectifs de carrière. Le parcours de certains d’entre eux, qui ont opéré une réorientation après un bac général, des études de commerce ou encore de médecine, est l’illustration que les métiers de l’hôtellerie et de la restauration restent ouverts à tous les profils. La présence de plusieurs étudiants étrangers a aussi permis à Nathalie Delattre de rappeler la place de la gastronomie française dans le monde, et celle de la France comme première destination touristique mondiale.
Nina Métayer a, pour sa part, insisté sur la place du réseau et sur les nombreuses opportunités qui pouvaient découler au fil d’une carrière. Et d’encourager les étudiants : “Il ne faut jamais hésiter à s’aider et à demander aux chefs auprès de qui vous avez travaillé de faire jouer leurs contacts [lorsque vous cherchez un poste]. Nous sommes souvent fiers de vous recommander et d’envoyer chez nos confrères des jeunes que nous avons formés.”
‘Tour de France’ des métiers du tourisme
La ministre poursuivra cette semaine par un ‘tour de France’ des métiers du tourisme : visite de l’école de cuisine et hôtelière Adrien Zeller de Strasbourg le 18 mars, rencontre avec les équipes du Grand Hôtel des Thermes marins de Saint-Malo et rencontre avec Thierry Marx le 20 mars, ou encore visite de la boulangerie-pâtisserie Le Fourni à La Rochelle, aux côtés Nina Métayer le 21 mars…
Et si deux tiers des emplois du tourisme se concentrent dans l’hôtellerie et la restauration, le secteur propose des opportunités dans plus de 300 métiers, qui évoluent en même temps que les enjeux numériques et environnementaux : tourisme tech, slow tourisme, écotourisme, agritourisme, tourisme de savoir-faire, etc.

Publié par Roselyne DOUILLET