Le Gouvernement avait annoncé, le 11 mai dernier, plusieurs mesures relatives au pouvoir d’achat, notamment le triplement de la prime pouvoir d’achat, l’allègement de cotisations pour les travailleurs indépendants, et la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Ces mesures devaient être présentées dans le cadre de deux projets de loi dans la foulée des législatives et adoptées en urgence par le Parlement avant l’été. Mais c’était sans compter le revers électoral qu’a subi le parti présidentiel, qui ne dispose désormais plus de la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Le Gouvernement va donc devoir composer et rallier des partisans.
Selon une enquête menée par la CPME auprès des dirigeants de TPE-PME pour mesurer l’impact de l’envolée des prix de l’énergie et du carburant sur leur activité, les dirigeants du secteur de l’hôtellerie-restauration sont très inquiets : ils voient leurs marges diminuer et craignent pour la survie de leur entreprise. Lors de son allocution au soir du deuxième tour, Elisabeth Borne a fait allusion à des mesures fortes pour revaloriser le pouvoir d’achat face à la flambée des prix, alors que l’inflation atteint 5,2 % sur un an fin mai. Ce plan devrait être présenté en Conseil des ministres le 6 juillet et débattu à partir du 18 juillet. Mais l’affaire s’annonce plus compliquée que prévu. Chaque mesure va être discutée point par point à l’Assemblée, et être amendée voire supprimée.
Il va donc falloir attendre avant de connaître le détail de ces mesures pour le pouvoir d’achat.
Publié par Pascale CARBILLET