L'établissement de sept chambres (à partir de 39 € la double) rouvre ses portes en janvier 2016. Les débuts sont difficiles. Sans publicité, il peine à se faire connaître. "Beaucoup de gens ne savaient même pas qu'on avait rouvert. C'est en raison de la retransmission des matchs de l'euro, en juin, que le bar a commencé à se faire une clientèle. Quant à l'hôtel, la première année s'est écoulée sans quasiment aucune réservation. Lorsque nous avons ouvert, les offices de tourisme avaient déjà bouclé leur catalogue, et puis nous avons eu des problèmes de site internet. Le site du précédent établissement, toujours en ligne, indiquait un numéro de téléphone qui ne fonctionnait plus, et notre site n'était pas bien référencé", déclare l'hôtelière.
Un apprentissage compliqué
Bouche-à-oreille, référencement sur les sites des offices de tourisme locaux, organisation de concerts ou de soirées cabarets, fermeture d'un hôtel dans un village voisin... Peu à peu, l'adresse finit par attirer une clientèle variée : ouvriers et commerciaux, touristes ou pèlerins se rendant à Ars… "L'hôtel sera plein tous les week-ends de mai à fin août, mais le reste du temps, c'est encore compliqué. Sans le bar-tabac, on ne s'en sortirait pas, admet Magali Boulon. On va donc travailler avec Expedia pour les soirs de semaine et essayer de se démarquer en proposant une hôtellerie plus écologique".
Le duo, qui travaille 80 heures par semaine en moyenne, parvient à se verser un salaire : "Si on calcule le taux horaire, on n'est même pas au smic. Mais c'est gratifiant de voir l'évolution des choses. On a des clients très sympathiques, on rencontre plein de monde. On se lève et on est contentes d'aller travailler. Notre devise, c'est de ne pas désespérer, et de conserver le sourire, la politesse et la gentillesse".
Publié par Violaine BRISSART