À Marseille, dans le cadre fastueux du palais de la Bourse, les adhérents de l’Umih 13 se sont donné rendez-vous pour leur traditionnelle assemblée générale. Ce 20 mai, Bernard Marty, président de l’antenne départementale du syndicat, donne la parole à l’assistance qui s’enflamme vite. Un hôtelier du Vieux-Port questionne Marie-Louise Lota, adjointe au maire de Marseille déléguée aux emplacements publics, sur le dégrèvement éventuel des droits de voirie, l’utilisation des terrasses ayant été affectée par le mouvement des gilets jaunes. Un restaurateur implanté près des plages du Prado déplore l’impact des courses sur son activité et “ces onze dimanches durant lesquels les clients ne peuvent accéder aux commerces, en raison des problèmes de circulation et de stationnement”. Un professionnel, installé cours Julien (le quartier festif de la ville), s’avoue “pris en sandwich par les travaux du cours Lieutaud et ceux de la Plaine” : faute de stationnement, ses réservations sont régulièrement annulées... Absence d’“événements d’envergure” prévus au stade Orange Vélodrome, formation, Airbnb… Les sujets fusent.
Manque de concertation
“On a souffert depuis un an, que ce soit les gilets jaunes, les travaux à Aix-en-Provence ou Marseille. Comment, derrière, réenclencher la mise en avant de nos business ?”, interroge Vincent Gaymard (vice-président de l’Umih 13), avant de poursuivre : “Il y a une grosse carence sur l’anticipation des évènements, on a fait plusieurs courriers aux mairies d’Aix et Marseille, mais on n’est pas pris en compte. On n’a pas les informations en amont en termes de sécurité et d’horaires, pour qu’on puisse s’organiser. J’ai le sentiment que le tourisme est une activité qui n’est pas assez valorisée aux yeux des pouvoirs publics.” Et Bernard Marty de conclure : “Moi, les assemblées générales dans lesquelles on se dit les choses, ça m’intéresse beaucoup, car ça peut permettre de développer des actions concrètes. Je porterai volontiers la bannière, tout devant.”
Publié par Violaine BRISSART