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fois notre force et notre faiblesse”
par le secteur des CHR.
Décret plage :
les restaurants de
plage d’Antibes-Juan-les-Pins
obtiennent un sursis
ÀAntibes-Juan-les-Pins, le décret page
de 2006 devait entraîner cet hiver la
démolition de dix établissements sur les
vingt-deux existants. La préfecture des
Alpes-Maritimes a toutefois annoncé un
report d’au moins un an du décret, a
indiqué l’Umih.
“Il n’y a pas d’urgence à
appliquer le décret-plage à Antibes ou
ailleurs, alors que les discussions avec le
Gouvernement vont commencer et que le
développement du tourisme et la création
d’emplois ont été définis comme des axes
prioritaires”,
a précisé
Henri Mathey
,
président Umih Antibes-Juan-les-Pins.
“Il y a urgence à agir, compte tenu des
situations conflictuelles entre les élus,
les services de l’État et les acteurs
économiques”,
a rappelé de son côté
Thierry Grégoire
, président de la
branche des saisonniers de l’Umih.
États-Unis :
le nombre de
calories obligatoirement indiqué
sur les menus
Aux États-Unis, les restaurants, les
pizzerias, les épiceries qui vendent
des plats à emporter ou des sandwichs
et les distributeurs automatiques
devront indiquer le nombre de calories
sur les menus ou de façon visible avant
l’achat. Cette obligation vise les chaînes
qui disposent d’au moins vingt points de
vente sous la même enseigne. Elles
devront aussi présenter aux clients, sur
demande, un document écrit donnant
des informations nutritionnelles
supplémentaires comme le sucre,
les graisses, les protéines, les fibres.
Cette loi, qui s’applique à l’ensemble
du pays, entrera en vigueur dans un an.
Ordre national du Mérite,
la promotion du 15 novembre
Éric Frechon
, chef des cuisines du
Bristol, 3 étoiles
Michelin
à Paris,
Franck Lafourcade
, directeur général
du Sofitel Legend Metropole de Hanoi
(Vietnam), et
Jean-Yves Piquet
, ancien
chef cuisinier de l’University Club de
New York, ont été élevés au rang
d’officier dans l’ordre national du Mérite
lors de la promotion du 15 novembre
dernier.À cette occasion, ont également
été faits chevaliers :
Abderrahmane
Belgat
, directeur général du groupe
Accor en Arabie saoudite,
Guillaume
Brahimi
,
chef du restaurant Guillaume
à Sidney (Australie),
Thomas Circet
,
chef cuisinier à la résidence de
l’ambassade de France en Chine,
Pascal
Dayou
, chef d’équipe aux cuisines
de l’Élysée,
Stéphane Derbord
, chef
1 étoile
Michelin
à Dijon et président
de l’Umih 21,
Marie-Odile Fondeur
,
directrice générale du Sirha (groupe GL
Events),
Denis Gruhier
, directeur de
Cinnamon Hotels (Sri Lanka),
Pascal
Lengrais
, chef de cuisine de Montpellier
SupAgro,
Christian Roussel,
président
du Syndicat des hôteliers de Nice Côte
d’Azur, et
Didier Vincent
, directeur
général de l’Hôtel Crowne Plaza de
Toulouse.
L’Umih adresse une lettre ouverte
au Premier ministre
Lors du congrès de l’Umih à Nancy, et dans le cadre de la semaine de
mobilisation des chefs d’entreprises pour la croissance et l’emploi, les
membres de l’Umih ont signé une lettre ouverte destinée au Premier ministre,
Manuel Valls
.
“Chaque jour, nos 220 000 entreprises - cafés, hôtels, restaurants,
établissements de nuit, traiteurs - où travaillent près d’unmillion d’actifs,œuvrent
pour créer croissance, richesses et emploi. Dans un contexte économique dégradé,
le secteur de l’hôtellerie-restauration souffre tout particulièrement. […] Ces douze
derniersmois, plus de 8 000 entreprises ont disparu entraînant la destruction de
plusieurs dizaines demilliers d’emplois.Tous les élus doivent agir pour que nous
retrouvions confiance et les voies de la croissance et de l’emploi.Aujourd’hui, nous
demandons un cadre clair, stable et favorable pour retrouver confiance, croissance
et emploi.”
Le syndicat attend du Gouvernement qu’il s’engage“à ne créer aucune
nouvelle taxe,
ni à procéder à desmodifications d’assiette ou augmentation
de taux”.
L’Umih réclame également “la suppression des dispositifs générant
complexité,
incertitude et coûts supplémentaires pour les entreprises,
notamment
le compte pénibilité”
et
“la réorientation des contrôles vers les activités illégales
(travail illégal) qui génèrent une concurrence déloyale et affaiblissent nos entreprises
(activités hôtelières déguisées, vente illicite d’alcool, restauration à domicile)”.
Pour finir, le syndicat demande
“le rétablissement de conditions favorables au
développement de l’apprentissage et lamise en place demécanismes facilitant la
succession et la transmission des entreprises”.
Laurent Fabius :
“Le tourisme est une
composante essentielle de notre économie”
Le ministre des Affaires étrangères et du Développement international a tenu à assurer les
professionnels de son engagement à leurs côtés. La salle, conquise, a fortement applaudi son
discours prononcé lors de l’ouverture du congrès.
PROPOS RECUEILLIS PAR PASCALE CARBILLET
R
oland Héguy
, président
confédéral de l’Umih,
a tenu à le préciser dès
l’ouverture du congrès
de son organisation : l’heure
n’est pas à la contestation mais à la
discussion.
Le 2 décembre dernier, à Nancy,
Laurent Fabius
, ministre des
Affaires étrangères, était aux côtés des
professionnels, pour le premier jour
de cette assemblée.
“Dans notre vie
d’organisation patronale,
explique
Roland Héguy
, il y a un temps pour
la mobilisation, tout particulièrement
dans le contexte actuel, tellement
difficile pour nos entreprises. Mon
rôle de président de l’Umih est de
vous tenir informé de l’état de notre
secteur. De vous dire l’inquiétude et
souvent l’exaspération de nos chefs
d’entreprise.” “Je suis désormais le
ministre du Tourisme, votre ministre,
a souligné Laurent Fabius,
même
si je ne suis certainement pas le
seul à m’occuper de votre secteur,
et notamment
Carole Delga
, du
ministère de l’Économie, et monsieur
Matthias Fekl
, à mes côtés. J’ai choisi
volontairement de mettre mon poids à
votre service parce que votre situation
n’est pas facile et parce que je pense
que votre activité est essentielle. (…)
Le tourisme est une composante
essentielle de notre économie, de notre
vitalité locale, de notre société, de
notre attractivité et de notre influence
dans le monde. Votre secteur est un
secteur moteur de l’activité de notre
pays.”
Simplifier les obligations
des entreprises
“Croyez-vous, monsieur le Ministre,
qu’un patron peut être disponible
pour ses clients quand il passe le plus
clair de son temps à résoudre des
problèmes administratifs, à satisfaire
à de nouveaux règlements, à répondre
à de nouvelles obligations fiscales,
sociales, juridiques réglementaires ?”
, a
demandé Roland Héguy au ministre.
Et Laurent Fabius de répondre :
“En juin dernier, lors des assises,
j’avais abordé la question de la
simplification, et nous avons
beaucoup travaillé en ce sens. (...)
En clair, au premier trimestre
prochain, les mesures de
simplification qui répondent aux
attentes légitimes de votre profession
devront entrer en vigueur. Ces
mesures concerneront des domaines
clés pour vous, comme la sécurité,
l’accessibilité, l’environnement,
la construction et l’urbanisme.
C’est une priorité car simplifier vos
démarches administratives, c’est
vous permettre de travailler plus
sereinement et de consacrer davantage
de temps à votre cœur
de métier.”
Roland Héguy a rebondi :
“Mais pour que ces projets d’avenir
aboutissent, il faut que les entreprises
évoluent dans un cadre favorable.
Elles n’ont que trop souffert ces
dernières années de l’instabilité
fiscale et réglementaire. Et je profite
de l’instant présent pour vous dire
solennellement combien nous avons
été sensibles à votre soutien dans le
dossier de la taxe de séjour.”
Laurent Fabius a conclu :
“La fiscalité, notamment sur les
entreprises, doit être au service du
développement de l’économie : pour
redresser les marges des entreprises
afin d’attirer les investissements et
les emplois, la politique fiscale doit
envoyer des signaux clairs. Même
chose pour le droit du travail, qui
doit être plus simple et lisible. Sans
compétitivité, pas de croissance, et
sans croissance, pas d’emplois.”
De gauche à droite : Éric Loesch, Elisabeth
Browaëys, le sociologue DominiqueWolton,
Jean-Pierre Crouzet et Régis Marcon.
Laurent Fabius,
lors de son discours à
l’ouverture du congrès.