Nous avons évité la surtaxation de la prime de précarité sur les contrats saisonniers par un lobbying fort et puissant auprès du Medef. La branche va aussi tester le contrat à durée indéterminé intermittent (CDII) comme le prévoit la loi El Khomri ; c'est sans doute une solution pour les contrats longs (8 mois).
Un regret ?
Ce n'est pas un regret mais un combat qui se poursuit : nous disons non à l'application du décret plage qui met près de 2 000 emplois en danger. Comment, dans la situation actuelle, pouvons-nous tolérer un dispositif purement dogmatique qui risque de mettre autant de salariés au chômage ?
Quels sont vos priorités aujourd'hui ?
Pour moi, les aspects sociaux sont essentiels. Nous avons avancé mais beaucoup de choses restent à faire. Sécuriser les parcours professionnels pendant la période d'inactivité est une attente forte de nos salariés : nous devons utiliser la formation et travailler sur les bi-qualifications. La visite médicale pose problème : son coût et sa disparité, le fait que la visite d'embauche ne puisse pas être réalisée par un généraliste, l'absence de médecin du travail dans certaines zones. Le logement des saisonniers : nous devons inventer de nouveaux modèles. Pourquoi, par exemple, ne pas inciter les propriétaires qui louent des logements à des saisonniers par une réduction de la taxe foncière ? Des secteurs, comme le thermalisme, ont besoin d'un nouveau modèle économique
Publié par Sylvie SOUBES