Nouveau taux du Smic, Fonds de solidarité, manifestations, confidences d'hôteliers sur la situation... Le récap du mois de décembre 2020

Vie professionnelle, juridique et social, hôtellerie, restauration : tous les mois, retrouvez l'essentiel de l'actualité du secteur.

Publié le 31 décembre 2020 à 17:49

Vie professionnelle  

A la suite du conseil de défense et de sécurité national qui s’est tenu mardi 29 décembre, Olivier Véran a annoncé au journal télévisé de France 2 qu’il n’y aurait pas de reconfinement général ni local mais un couvre-feu avancé à 18 heures dans une vingtaine de départements à partir du 2 janvier.

La presse néerlandaise et belge a relayé en décembre une note de l’Institut néerlandais de la santé publique et de l’environnement (RIVM) qui, après avoir étudié les chiffres sur l’évolution du virus et le rythme des contaminations fournis par le ministère de l’Économie et du Climat des Pays-Bas, estime que la fermeture des restaurants est contre-productive.

 

Le GNI, l’Umih, le GNC et le SNRTC dénoncent l’absence de preuves scientifiques qui justifie la fermeture des restaurants et des bars et les faiblesses du rapport publié le 17 décembre par l’Institut Pasteur. Les organisations professionnelles reprochent également à l’auteur de l’étude des propos diffamatoires à l’encontre des restaurateurs.

 

À l’appel du GNI et de l’Umih, plus de 5 000 professionnels des cafés, hôtels, restaurants et du monde de la nuit, venus de toute la France, se sont réunis lundi 14 décembre à partir de 13 heures sur l’esplanade des Invalides à Paris. Ils réclamaient la réouverture le plus rapidement possible de leurs établissements.

 

Lors de sa conférence de presse du 10 décembre, le Premier Ministre, Jean Castex, a affirmé à propos des aides mises en oeuvre par le Gouvernement :"Nous continuons à améliorer et à compléter nos dispositifs pour que personne ne soit laissé de côté". Cette semaine, Elisabeth Borne, ministre du Travail, a aussi indiqué le prolongement du dispositif d’activité partielle pour les CHR.

 

Le crédit d’impôts de 50 % octroyé aux bailleurs qui abandonnent sur un mois de loyer durant le reconfinement n’a pas l’effet escompté par Bruno Le Maire. L’enquête qui vient d’être réalisée par le GNI montre en effet que plus de 57 % professionnels qui ont tenté récemment de négocier n’ont pas obtenu gain de cause. Seulement 14 % des chefs d’entreprises ont obtenu une remise de loyer d’un mois. Didier Chenet livre son analyse.

 

La commission des affaires économiques du Sénat a entendu, mercredi 9 décembre, Hervé Bécam, vice-président confédéral de l’Umih, Didier Chenet, président du GNI et Alexis Bourdon, président du Snarr. La cession a été dense, a duré plus de deux heures et a fait l’objet de nombreuses questions des sénateurs sur la situation du secteur CHR, tous conscients des graves difficultés traversées.

 

L’Umih a déposé une double action en référé et au fonds contre le décret du 29 octobre devant le Conseil d’État pour obtenir la réouverture des bars et des restaurants. La requête en référéa été rejetée, le 8 décembre, par le Conseil d’État, compte tenu de la situation sanitaire.

 

Juridique

Le tribunal de commerce d’Annecy a condamné l’assureur à indemniser un hôtelier-restaurateur pour ses pertes d’exploitation liées à l’épidémie de Covid-19. Une décision inédite pour un établissement de ce type.

  • Le taux horaire du Smic fixé à 10,25 € au 1er janvier 2021

Selon la formule de revalorisation automatique du Smic, il devrait être fixé à 10,25 € de l’heure (contre 10,15 € actuellement) à compter du 1er janvier 2021. Soit une augmentation de 1%, le gouvernement se refusant à donner un coup de pouce.

A compter du 15 décembre, le couvre-feu prend le relais du confinement, sauf pour les bars et restaurants qui sont toujours fermés. Ils peuvent maintenir une activité de vente à emporter et de livraison. Quant aux hôtels : ils ne peuvent assurer les repas et petit déjeuner qu'en room service.

Depuis le mois de mars 2020, le réseau des Urssaf a mis en place des mesures exceptionnelles pour accompagner la trésorerie des entreprises et des travailleurs indépendants en permettant le report du paiement des charges sociales. Pour le mois de janvier 2021, le dispositif est réservé aux entreprises et travailleurs indépendants dont l'activité fait l'objet de restrictions sanitaires.

Le réseau des Urssaf confirme sur son site internet le doublement à titre exceptionnel du plafond d'exonération des chèques cadeaux, en le faisant passer à 343 € (contre 171 €) pour l'année 2020. 

Un décret du 16 décembre 2020, publié au journal officiel du 18 décembre prévoit pour les hôtels dont le classement arrivent à expiration entre le 12 mars et le 30 avril 2021, que la validité de ce classement est prolongé automatiquement jusqu'au 1er mai 2021. Les hôteliers n'ont aucune démarche à effectuer pour bénéficier de cette prolongation. Ils seront contactés par la suite pour procéder au renouvellement de leur classement.

De nombreux professionnels sont en conflit avec l'assureur, qui refuse de prendre en charge leur garantie perte d'exploitation suite à la crise sanitaire. Beaucoup de litiges se finissent devant les tribunaux. Autre point d'achoppement, l'avenant à leur contrat qui vient de leur être proposé. Éric Lemaire, directeur de la communication d'Axa France, a répondu à nos questions par écrit. Maitre Philippe Meilhac représentant des restaurateurs en conflit judiciaire avec Axa, commente ces réponses.

Un décret du 19 décembre vient renforcer le fonds de solidarité pour les pertes du mois de décembre. Parmi les nouveautés : l'aide est étendu à toutes les entreprises sans critère de taille, les dirigeants titulaires d'un contrat de travail à temps complet sont éligibles, les dettes fiscales n'excédant pas 1500 € ou qui font l'objet d'un recours ou contentieux au 1er septembre ne sont plus un obstacle et l'aide est ouverte aux grandes PME avec un plafond de 200 000 € au niveau du groupe.

Le plafond de la sécurité sociale pour 2021 vient d'être fixé à 3428 € par arrêté du 22 décembre 2020, publié au Journal officiel du 29 décembre. Il est maintenu au même niveau qu'en 2020.

 

Hôtellerie

Perte de chiffre d'affaires, chômage partiel, licenciements, repositionnement, crédits qui s'accumulent… la coupe est pleine pour les patrons de groupes hôteliers. Entre pétitions et manifestations, ils ne demandent qu'une chose : rouvrir et travailler. Jean Bernard Falco (Paris Inn Group), Solenne Devys (Okko Hotels) et Olivier Cohn (Best Western France) se confient.

Le groupe hôtelier Accor a annoncé le 30 novembre dans un communiqué un résultat net en perte de plus d’un milliard d’euros pour l’année 2020. Toutefois, le géant français se félicite de la confiance des investisseurs, après avoir procédé à l’émission d'obligations convertibles en actions nouvelles et/ou échangeables en actions existantes (OCEANE) sous la forme d'obligations convertibles, pour un montant de 500 M€. Le groupe avait annoncé fin août un plan d’économies devant déboucher sur la suppression de 1 000 emplois dans le monde, donc 300 à 400 en France.

Le groupe américain Hyatt a annoncé dans un communiqué sa volonté d'accroître son portefeuille de marques en Europe d'ici à la fin 2023, avec plus de 20 nouveaux contrats de gestion et de franchise. Ces propriétés devraient rejoindre 63 hôtels de la marque Hyatt  parmi neuf marques distinctes déjà implantés dans 22 pays européens. Le groupe souhaite mettre l'accent sur ses marques lifestyle et Independent Collection. C’est en France qu’Hyatt détient actuellement son plus grand portefeuille d’hôtels en Europe, notamment suite à la récente introduction du premier hôtel double marque Hyatt Place et Hyatt House à l’aéroport Paris Charles de Gaulle.

 

Restauration

Le chef triplement étoilé est mort le 9 décembre à l’âge de 77 ans. Né à Avallon, dans l’Yonne, Marc Meneau revendiquait le fait d’être un autodidacte en cuisine. A L’Espérance, à Saint-Père-sous-Vézelay, toujours dans l’Yonne, son imagination et son talent l’ont conduit à décrocher une étoile Michelin en 1972, la deuxième en 1975 et le graal, les 3 étoiles Michelin, en 1984.

 

Durant le premier confinement, le chef multiétoilé a réfléchi sur son métier, sa façon de l’exercer et ce qui pourrait évoluer pour davantage d’exclusivité à destination du client. Le résultat : un livre sous forme de conversation, qui esquisse de nouveaux contours pour le service dans un restaurant gastronomique. Huit approches qui bousculent restauration et service. « Tout doit changer ! Quel service pour le grand restaurant ? » de Yannick Alléno. 85 pages. 16 €. Disponible sur le site : yannick-alleno.com

 

Gilles Goujon, chef 3 étoiles de l’Auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse (Aude) n’est pas resté inactif en prévoyant l’ouverture d’un deuxième restaurant, à Béziers (Hérault), avec le rachat de l’ancienne table étoilée L’Octopus, rebaptisée L’Alter Native. Cet établissement réaménagé autour d’un concept d’aquaponie (réunissant l’élevage de poissons et la culture de plantes), disposera d’un aquarium.

 

Si à la réouverture des restaurants en juin, les Français ont massivement réglé leurs additions avec des titres-restaurants, les restaurateurs rejettent cet effet d’aubaine en raison de commissions qu’ils jugent abusives. D’autant que le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, a annoncé que la validité des titres-restaurants 2020 sera prolongée jusqu’au 1er septembre 2021. Les restaurateurs demandent la baisse des commissions.



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