La Côte d'Azur a provoqué la rencontre, Paris a adhéré. Les présidents actuels des deux amicales, Giuseppe Cosmai (directeur du Mas Candille à Mougins) pour la Côte d'Azur et François Lenne, (assistant chef de réception au Meurice) pour Paris, sont aujourd'hui convaincus que l'union fait la force et qu'il est temps de réagir. Avec deux sections nationales, la France est en effet un cas unique au sein de l'AICR (l'Amicale internationale des chefs de réception et sous-directeurs des grands hôtels). "L'AICR est née à Nice en 1964 avant de s'exporter à Paris puis dans le monde, relate Giuseppe Cosmai. Et historiquement on a voulu garder des sections séparées, avec des règles d'adhésion figées : les Parisiens à l'AICR Paris, et les autres à l'AICR Côte d'Azur. Avec une seule rencontre annuelle lors des congrès, les deux amicales n'avaient jamais développé d'affinités. Il y avait même une certaine concurrence entre les deux. Aujourd'hui ça n'a pas de sens."
Consultation des adhérents
"Dans le contexte actuel, mieux vaut mutualiser les moyens", surenchérit François Lenne. Arrivé à la présidence de l'AICR Paris début 2012, le professionnel parle d'un mouvement amorcé par son prédécesseur Gautier Py : "Cela fait quatre ans qu'on en parle et l'idée de rencontrer nos homologues azuréens nous intéressait beaucoup. Lors du colloque 2011, on s'était rendu compte qu'on ne se connaissait pas alors qu'on se posait les mêmes questions de fonctionnement." Pas question pour autant de précipiter les choses. "Dans un premier temps, nous avons voulu que les bureaux se rencontrent et réfléchissent ensemble à ce que nous pourrions faire, poursuit Giuseppe Cosmai. Nous avons défini des axes de travail qui seront soumis à nos membres. Nous ne voulons rien imposer."
Poids à l'international et visibilité nationale
Le principal objectif sera d'établir une communication mutualisée avec des communiqués de presse autour d'actions communes. Cela vaut pour la vie des amicales comme pour les manifestations en direction du public telles le Trophée Campbell. "Aujourd'hui, dans ce concours, on ne sait pas trop qui est qui ni qui fait quoi. Mais c'est la visibilité et la crédibilité de la profession qui sont en jeu", expliquent les deux hommes. Une fusion entre les deux associations (60 adhérents pour la Côte d'Azur et 120 pour Paris) permettrait de peser à l'international en devenant l'AICR avec le plus grand nombre d'adhérents, d'obtenir une visibilité accrue au niveau national et une légitimité face aux sponsors. "Si on veut obtenir une reconnaissance de notre métier qui est un métier de spécialistes, il faut aller de l'avant", argumentent-ils. Les projets seront soumis à l'ensemble des adhérents lors d'une réunion générale des deux amicales, mi-avril 2013, en Bourgogne.
Publié par Anne SALLÉ