Façonner une politique salariale attractive et transparente
Outre le salaire net, un “système de rémunération variable attractif, basé sur le chiffre d’affaires ou le nombre de couverts réalisés” a été mis en place. “Les salariés en salle connaissent leurs performances en temps réel, grâce à des caisses nouvelle génération. C’est un process gagnant-gagnant : ces variables permettent aux équipes de gagner forcément plus que ce à quoi elles s’attendent”, note Jérôme Guilbert. Grâce à des pointeuses connectées comme Skello ou Combo, “chaque minute est comptabilisée et payée. Toutes les informations du temps travaillé sont disponibles, 24 heures sur 24, sur une application. Avec ces outils, tout est transparent”. Quant aux coupures et week-ends, ils seront valorisés financièrement. “Il faudra que le Gouvernement joue le jeu et nous permette des exonérations de charges sur toutes les variables de salaire”, remarque-t-il.
Élaborer des plannings flexibles
“Les salariés choisissent le nombre d’heures pour leur contrat, et valident tous les plannings : on invente l’expérience collaborateur, du sur mesure ! Tout est possible : 25 ou 48 heures par semaine, expérimenté ou novice… Grâce à la présence de plusieurs établissements de taille conséquente, on peut offrir des plannings en continu ou non, des soirées, des week-ends… L’embauche d’une personne supplémentaire permet à une autre de prendre son week-end. On augmente la masse salariale, ce sont des coûts supplémentaires, mais ce coût est amorti par la baisse de l’absentéisme et les facilités de recrutement”, précise Jérôme Guilbert. La création d’un atelier culinaire, destiné à l’élaboration de toutes les préparations primaires, offre également plus de souplesse en termes d’horaires : “Dans l’atelier, certains employés peuvent travailler sur des horaires normaux en semaine, tandis que les cuisiniers des restaurants peuvent commencer plus tard le matin, vers 10 h 30.”
Attirer de nouveaux talents
En collaboration avec la start-up Weekks, GB Investissements lance une agence d’intérim 100 % digitale. “Pour attirer des candidats qui ne sont pas du métier, nous proposons cette application qui permet de s’inscrire en un clic comme extra. Nous ciblons en particulier les 18-24 ans, ces jeunes qui veulent être libres, mobiles, et non pas figés dans des contrats de travail”, déclare l’entrepreneur. Pour ceux qui voudraient persévérer, accompagnement et formation sont à la clé.
Améliorer la qualité de travail…
Pour faciliter le travail, le groupe investit dans des “machines en cuisine automatiques, programmables à distance, le top du matériel”, installées dans l’atelier culinaire afin d’en mutualiser le coût. L’atelier prépare par exemple les bâtons de pâte à pizza : “Cela met de la farine partout. Les pizzaiolos dans les restaurants n’ont pas à nettoyer leur poste de travail avant le service. C’est moins de manutention, moins de pénibilité.” L’atelier concocte aussi les repas des équipes des restaurants, avec deux plats au choix par service : “Ce sont des menus équilibrés sur des temps de pause dédiés. Les cuisiniers des restaurants peuvent ainsi s’asseoir et déjeuner, avant le service, avec le reste de l’équipe.”
Le studio culinaire, lieu de formation des équipes, permet de “créer des mini-émissions de type Top chef, de filmer des recettes et valoriser les cuisiniers, de manière ludique”.
Des cours de cardio-boxing sont également proposés dans les bureaux du groupe. “Les gens ont envie de vivre et de s’amuser, dans leur vie et dans leur boulot. Et ils ont raison. Aujourd’hui, nous sommes dans un virage dans nos métiers, mais c’est passionnant. Et on va tous y gagner, employeurs et employés”, estime Jérôme Guilbert.
… et de vie
“Nous accompagnons nos recrues pour leur faciliter la vie. Nous leur trouvons si besoin des logements meublés, proches du lieu de travail. Je peux me porter caution, négocier les loyers… Nous nous rapprochons d’un chasseur de biens pour ceux qui voudraient acheter. Nous mettons même à disposition des vélos ou des trottinettes électriques, en plus de la prise en charge de transports collectifs”, détaille le PDG.
Des investissements nécessaires
Équipements, innovations digitales… “Sur une création d’établissement, on investit 35 % de plus qu’il y a cinq ans, à taille égale et hors hausse des matières premières. Sur l’année, 4 % du chiffre d’affaires est dédié à l’entretien de ces équipements ou aux abonnements aux solutions numériques”, signale-t-il. Mais les efforts paient : le groupe limite son turn-over à 2 %.
attractivité fidélisation recrutement
Publié par Violaine BRISSART