#Attractivité : La réponse des syndicats à notre enquête

Nous avons contacté deux organisations patronales - l'Umih et le GNI - pour recueillir leur avis suite aux résultats de notre enquête sur l'attractivité.

Publié le 26 octobre 2021 à 19:22

L'Hotellerie Restauration : Que vous inspirent ces résultats ? Et que répondez-vous à ceux qui insistent sur l'importance de revoir la convention collective ?

L'Umih : L’attractivité de nos métiers est devenue l’enjeu majeur de cette sortie de crise sanitaire. Notre priorité est de fidéliser nos collaborateurs et d'attirer les jeunes vers nos métiers. C’est pourquoi cette grande enquête tombe à pic. Elle vient confirmer les attentes prioritaires des salariés, à savoir l’augmentation de leur pouvoir d’achat. Les résultats de cette enquête nous confortent dans l’idée, de revisiter certains points de la convention collective :

  1. La grille de classification des emplois, qui permettra de redonner des perspectives d’évolution à nos salariés.
  2. La revalorisation de la grille des minimas conventionnels, qui permettra d’éviter que certains niveaux de la grille soient noyés.

Nous devons améliorer la conciliation entre vie privée et vie professionnelle de nos salariés. Nous devons attacher une grande importance à la formation des salariés de notre branche et à ceux qui y viendront. C’est aussi un enjeu majeur pour la transmission de nos entreprises. 

Enfin, il convient de dynamiser et préserver la mutuelle santé du secteur.

Plusieurs pistes sont également à l’étude pour améliorer le pouvoir d’achat des salariés.

Vu la diversité de nos entreprises, il serait aussi très intéressant d’interroger les chefs d’entreprise pour savoir quel regard ils portent sur leurs salariés.

 

Le GNI : Les réponses à cette enquête confirment qu’il y a un problème d’attractivité et de fidélisation dans notre secteur. Elles montrent aussi qu’il y a un problème de salaire. Sur ce point, les négociations sur la grille de salaire et la grille de classification devraient remédier à ce problème. Mais on sait aussi, grâce à cette enquête et à la lecture de certains commentaires, qu’on doit mener un travail sur l’organisation du temps de travail en donnant aux salariés de la visibilité. Quand les salariés disent qu’ils veulent leurs week-ends ou moins de coupures, ce qu’on sent c’est qu’ils veulent pouvoir s’organiser. Pour organiser leur vie personnelle, leur vie professionnelle doit l’être aussi, avec un tant soit peu de prévenance.

Pour ce qui est de la convention collective… Nous l’avons signée en 1997, et depuis il y a eu un certain nombre d’avenants, ainsi que des améliorations apportées par le code du travail, qui vont au-delà de la convention collective. C’est un problème de visibilité au sens pratique. Aujourd’hui, les conditions d’emploi manquent de visibilité car le document est devenu illisible. Nous sommes favorables à l’idée de toiletter notre convention collective et la faire ensuite valider par les partenaires sociaux.

Pour le paiement des heures supplémentaires, là encore, cela relève du manque de modernisation de la convention Collective. Il y a 15 ans, nous avons rendu obligatoire l’enregistrement des horaires dans un document papier devant etre cosignées par l’employeur et le salarié. Aujourd’hui, il est nécessaire d’intégrer à notre convention collective la révolution numérique et d’ajouter aux moyens d’enregistrement les outils digitaux.

>> Cliquez ici pour accéder aux résultats de l'enquête.
>> Attractivité : revoir les salaires, une première étape, édito du journal du 29 octobre 2021

attractivité UMIH GNI Enquête


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Publié par Romy CARRERE



Commentaires
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STEPHANIE BABAYAN

mercredi 27 octobre 2021

C'est ça la réponse des syndicats des organisations patronales?
La vérité est qu'il y a deux problèmes:
D'abord, il y a trop d'aides en France qui n'incitent pas les gens à travailler. Combien d'employés, avec lesquels j'ai discuté, préféraient un temps partiel + les aides, plutôt que travailler à temps plein!
Ensuite, le coût de la vie a augmenté et les gens veulent tout avoir: dernier smartphone, abonnement Netflix, derniers jeux vidéos, vêtements de marque... alors forcément les salaires sont trop bas!
Mais pour augmenter les salaires, il faut diminuer les charges sinon c'est pas possible! Et notamment celles sur les heures supplémentaires.
Alors je comprends bien que les employés de restauration ne veulent plus travailler ni le soir, ni le weekend... mais que fait-on alors? On va ouvrir nos restaurants juste le midi et du lundi au vendredi?!
La vérité est que la période Covid a accéléré un processus déjà en marche à savoir la dévalorisation du travail qui implique que personne ne veut plus travailler à moins que le salaire soit très élevé.
Alors si le Gouvernement ne donne pas un coup de fouet, non seulement il n'y aura plus d'employés mais aussi plus de patrons, que soit dans la restauration ou tout autre activité.
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Christelle MOUCHEBEUF

mercredi 27 octobre 2021

je suis d'accord avec stéphanie, les gens ne veulent pas travailler dans les domaines ou il y a du travail ( batiment,médical,restauration...) mais c'est parce qu'ils ont le choix ( payé par pole emploi ).Le problème c'est que pour enlever la coupure, il faut double équipe ( impossible pour les restos de campagne ), pour donner un week-end de repos il faut fermé ( à la campagne on travaille bien que le samedi et dimanche ).
Les gens maintenant veulent travailler comme les enfants vont à l'école et bien faisons tous pareil !
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Romy CARRERE

mercredi 27 octobre 2021

Bonjour. Merci à tous les deux pour vos remarques. Si vous lisez les quelques commentaires que j'ai pu récupérer via notre enquête ce n'est pas exactement ça, cliquez ici. Les salariés demandent surtout de ne pas être systématiquement en coupures, pas systématiquement les mêmes à travailler le weekend... Ils ne disent pas qu'ils n'en veulent plus du tout. C'est compliqué pour tout le monde, surtout en sortie de crise. L'État a déjà beaucoup aidé pendant le secteur pendant la crise sanitaire. Je ne tiens pas à lancer un début ici, mais peut être qu'avant d'avoir un nouveau coup de pouce, il faut proposer des solutions. Suivez le #Attractivité, nous essayons de faire remonter les initiatives de la profession sur ce sujet.
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Georgy Gouttes

mercredi 27 octobre 2021

Dans le dernier pays socialiste d'Europe ( oui oui je parle de la France), où travailler est dévalorisé, où etre entrepreneur est mal vu , avoir le choix est devenu quelque chose de normal pour les employés. Tant mieux pour eux, tant pis pour nous. Personellement, payer plus ne me pose pas de probleme, question de productivité. Je prends moins de personnel du coup. Et le personnel présent est mieux payé. J'augmente mes prix, je reduis le nombre de couverts. Mon TM est plus élevé. Voilà ma recette depuis qu'on ne peut plus recruter ( il me manque 1.5 personne). Mais je suis d'accord avec vous tous, stoppons les aides. Stoppons les promesses, les cheques energie, les cheques pour ci , les cheques pour ça , c'est une gabegie ce pays !!
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STEPHANIE BABAYAN

mercredi 27 octobre 2021

Bonjour Romy Carrere, dans nos restaurants, nous proposons depuis le début des horaires sans coupure, des semaines à 40h de travail (pas plus) et dans leur planning, ils terminent à 50% à 18h et 50% à 21h30-22h. Et lorsqu’ils veulent un week-end de temps en temps, c’est possible.
Alors je considère que les conditions de travail dans mes établissements sont plus que correctes.
Et malgré tout, j’ai beaucoup de mal à recruter.
Donc, les conditions de travail n’expliquent pas tout.
Les véritables causes sont les aides et le salaire.
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Romy CARRERE

mercredi 27 octobre 2021

Merci beaucoup pour votre retour @Stéphanie. Je ne sais pas si ce que vous proposez se fait partout... en effet. Les syndicats doivent se réunir prochainement. On essaie d'avancer...

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