“Je voulais être maître d’hôtel.” Après avoir déjeuner dans un restaurant d’application à 11 ans, Coralie Hamon n’avait qu’un mot à la bouche : travailler dans le service en salle. Son bac en poche, la jeune femme se tourne vers l’école hôtelière. Mais très vite elle est contrainte de choisir entre la restauration et l’hôtellerie. L’étudiante se rend compte que pour le service en salle, un passage en cuisine est obligatoire. “Et là, ce n’était vraiment pas possible”. Alors par défaut et en même temps par curiosité, Coralie Hamon intègre la section hébergement. Ses examens passés, mais pas encore son diplôme en poche, elle intègre la section commerciale en tant qu’assistante au sein de l’hôtel Holiday Inn Gare de Lyon (Paris, XIIe).
Coralie Hamon poursuit son parcours, puis s’investit pendant dix ans auprès d’un propriétaire indépendant. Elle intègre l’hôtel Renaissance Paris Hippodrome de Rueil-Malmaison (groupe Marriott), dans les Hauts-de-Seine, en juillet 2015 en tant que directrice commerciale. La jeune femme se voit ensuite proposer le poste de directrice commerciale et événementiel du Paris Country Club - en plus de ses fonctions à l’hôtel -, auquel s’ajoutent les fonctions de revenue manager. En octobre 2019, Coralie Hamon est finalement nommée directrice de l’hôtel, tout en conservant ses différentes casquettes. “Le 5 décembre 2019, il y a eu des grèves, puis les manifestations des gilets jaunes, qui nous ont fait perdre beaucoup de clients. Et on a enchaîné avec la crise que nous connaissons actuellement…”. Avec un sourire, elle ajoute : “J’ai connu des débuts très mouvementés en tant que directrice générale.”
“Petit à petit, on a retrouvé une partie de la clientèle”
Mais les différentes fermetures - et ouvertures - dues à la crise actuelle n’ont pas découragé cette jeune maman de deux enfants, qui déborde d’énergie. “L’hôtel est un gros bateau [il dispose de 110 chambres, un restaurant, un spa, une piscine extérieure et sept salles de réunion, NDLR], donc c’est compliqué de tout remettre en route. On l’a rouvert de manière partielle avec l’une de mes collaboratrices, en charge des protocoles d’hygiène, plus une troisième personne à la réception en journée. Et petit à petit, on a retrouvé une partie de la clientèle.”
Si les clients de cet été, et les parisiens qui remplissent l’hôtel le weekend, ont redonné le sourire à Coralie Hamon, il n’en reste pas moins que les séminaires, qui représentent une importante part de l’activité de l’établissement, ont du mal à repartir. Coralie Hamon reste cependant optimiste, mais persuadée qu’“on ne retrouvera pas une vitesse de croisière avant 2023”. Si la clientèle internationale commence à revenir, celle-ci est uniquement européenne. Actuellement, l’établissement fonctionne essentiellement grâce aux séminaires et aux événements privés. L’hôtel est à 50 % de taux d’occupation, mais aucune trace des Américains et des Asiatiques, ou encore de la clientèle des autocaristes, qui représentent aussi une grosse partie du chiffre d’affaires de l’hôtel.
Avec ses équipes, Coralie Hamon se sent “très proche”. “Je suis dans l’écoute et l’échange. Je ne suis pas un manager solitaire. Il n’y pas de mauvaises idées. À tous les échelons et pour tous les corps de métier, il y a des idées, des points de vue. C’est important de tous s’écouter. C’est ce qui fait la richesse de nos équipes.”
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Publié par Romy CARRERE