Passé l'entrée du village, il faut emprunter un court chemin escarpé pour atteindre le bien nommé Itsas-Mendia (mer-montagne en basque). Dans un décor contemporain, les photos sépia font revivre le passé, que Maïder Etchayde cultive en douceur. "L'établissement était une pension de famille. Les gens restaient un mois, voire plus. La réception était déjà ici. La piscine a pris la place du jardin potager de la soeur de mon grand-père paternel. Tous les produits servis au restaurant venaient de son jardin. Quand elle a arrêtée en 1996, elle avait 90 ans." Quand Maïder Etchayde hérite de cet hôtel - de 22 chambres à l'époque -, elle n'a alors que 16 ans. Trop jeune pour reprendre. Son bac technologique hôtellerie en poche, elle part s'affûter près de dix années chez les autres. Elle revient ensuite et entreprend un chantier va durer deux ans. L'établissement ne compte plus que 15 chambres de 16 à 34 m², avec salle de bains design, toilettes séparées, douches à l'italienne... L'essentiel est préservé : l'escalier en bois menant aux deux étages, les carreaux de ciment. Le restaurant a disparu. Un choix délibéré pour la jeune femme qui dirige seule l'établissement avec un homme de confiance, Clément Cayrey, et deux autres salariés.
30 % de golfeurs
Depuis l'ouverture en août 2010, les résultats vont crescendo. Maïder Etchayde tisse sa toile sur les réseaux sociaux, ce qui lui assure 45 % de clientèle internationale. Elle mise aussi sur le surf, que l'on pratique à deux pas, et a dédié un local à l'entreposage et au nettoyage du matériel. Enfin, le golf assure 30 % de la clientèle. Le compagnon de la propriétaire, Jérôme Frappier, un professionnel de golf qui a créé l'école Parcours Sensation à Ilbarritz n'y est pas étranger.
Publié par Brigitte DUCASSE