Pour célébrer cet anniversaire, un invité d'honneur était présent : Joseph Neau, qui a marqué l'histoire de cette organisation syndicale puisqu'il en a assuré la présidence pendant seize ans, de 1977 à 1992. Cette longévité à la tête de la CPIH 49 a depuis été dépassée par son actuel président, Robert Touchet, qui pour sa part revendique dix-huit années.
Robert Touchet tient d'ailleurs à rappeler le rôle et la mission de son organisation : "Accompagner et protéger les professionnels mais aussi exercer un contre-pouvoir face aux institutionnels". Dernière bataille engagée : 700 nouvelles chambres sont en projet sur Angers et son agglomération alors qu'actuellement, on en recense déjà pas moins de 2 000 sur tout le département. Le syndicat dénonce ces projets d'implantations qui concernent principalement des résidences hôtelières : l'objectif de ces investisseurs, estime-t-il, est de faire de la défiscalisation au détriment de la rentabilité. En réaction, le syndicat a décidé de faire brochure morte en refusant de prendre des encarts publicitaires dans le guide Angers Tourisme. Cette action a permis aux professionnels de se faire entendre par les élus angevins.
Droit précaire
Le président des cafetiers, Robert Juvin, évoque la dernière réunion relative à la fixation des tarifs des terrasses. Il rappelle que l'occupation du domaine public est un droit précaire qui peut être remis en cause et plus particulièrement lors de la vente du fonds de commerce. Quant aux professionnels qui ont maille à partir avec les Monuments historiques, il leur conseille de se faire aider par les architectes de la ville.
Jean Claude Vrignaud, président des restaurateurs, insiste de son côté sur la nouvelle obligation de formation de 14 heures en matière d'hygiène pour les établissements qui ne comptent pas dans leurs équipes au moins une personne titulaire d'un diplôme de niveau V. Un impératif règlementaire qui entre en vigueur au 1er octobre 2012.
Principes de base
Les hôteliers ne sont pas en reste en matière d'obligations. Jean-Luc Huez rappelle que depuis janvier 2011, les hôteliers doivent réaliser une recherche sur la légionellose dans les réseaux d'eau chaude de leurs établissements tous les ans. Face aux nombreuses questions quant au coût d'une telle opération, il précise qu'il faut compter en moyenne entre 70 à 75 € par point de contrôle. Celui-ci doit être effectué au minimum à l'entrée et à la sortie du réseau. Pour son établissement, cette recherche lui revient à 300 € par an, indique-t-il.
En conclusion, un avocat spécialisé dans les baux commerciaux, Patrice Hugel, du cabinet Avoconseil vient expliquer dans un langage clair et précis quelques principes de bases pour mieux appréhender leur bail commercial qui "est la force du fonds de commerce", précise-t-il.
Publié par Pascale CARBILLET