Jean-Claude Moreu, président de l'association des exploitants de plage de Pampelonne, et tous ses membres, ont souligné la particularité de l'application du décret plage qui se superpose ici au schéma d'aménagement de Pampelonne (Var). Cette application est prévue pour 2019 et va entraîner la destruction des 27 établissements et leur reconstruction en version démontable, impliquant la perte de quatre établissements, la disparition de 2 000 matelas et 2 500 couverts par jour en été. L'Association des exploitants de la plage de Pampelonne (AEPP) a une nouvelle fois alerté sur la perte prévisible de 430 emplois directs et tout autant d'emplois indirects.
Situation urgente
Thierry Grégoire, président de la branche saisonniers de l'Umih, a une nouvelle fois apporté son soutien aux plagistes : "Nous avons obtenu une avancée en Corse, il doit en être de même sur l'ensemble du territoire. On demande la suspension du décret plage pour pouvoir établir une cartographie précise des territoires et ouvrir une discussion avec le Gouvernement et trouver des solutions adaptées à chaque façade maritime. Aujourd'hui, le dossier est sur le bureau du Premier ministre, Edouard Philippe. Si nous n'obtenons pas de réponse, il y aura de l'action", a-t-il prévenu.
Pour les plagistes de Pampelonne, la situation devient urgente : la concession de la plage arrivant à terme, le conseil municipal de Ramatuelle a voté le 19 juin la concession de plage pour 2019-2030, qui fera l'objet d'un appel d'offres public durant l'été.
À l'issue des assises, l'AEPP a fait signer une lettre ouverte adressée au président de la République, Emmanuel Macron, demandant la reconnaissance des spécificités des façades maritimes, un taux d'occupation de 20 % de la surface des plages de la commune, une période d'ouverture des établissements définie par les maires et des structures démontables mais démontées seulement en fin de concession. Une pétition est également diffusée sur internet.
Publié par Marie TABACCHI