Une saine gestion des comptes et un nombre croissant d'adhérents : tel est le bilan 2012 de la CPIH 72, présenté par son président Jean-Paul Hennin. Cela a permis au syndicat d'acquérir de nouveaux locaux plus spacieux, dont l'accès est plus facile pour les adhérents puisqu'il se trouve à proximité de leurs deux principaux grossistes. S'il n'est pas facile de réunir les troupes pour cette assemblée générale, les adhérents sont toutefois nombreux à solliciter les conseils et l'expertise de l'organisation professionnelle. En raison de la complexité des questions posées par ces derniers, Jean-Paul Hennin a précisé que, désormais, celles-ci devront être adressées par écrit afin de donner aux professionnels une réponse de qualité et d'éviter de mauvaises interprétations. L'activité juridique est d'ailleurs en hausse, avec la diffusion de nombreuses circulaires et de 'flash infos', pour alerter les professionnels sur un point donné.
"En vous disant que l'année 2012 ne nous a pas été favorable, je ne vous apprends rien", déclare en préambule le président de la CPIH 72 : augmentation des impôts et des charges, avec le relèvement du taux réduit de TVA à 7 %, suppression de l'allégement sur les heures supplémentaires, taxe professionnelle remplacée par une contribution économique territoriale (CET) beaucoup plus pénalisante pour le secteur de l'hôtellerie restauration... Tout cela s'est traduit par une augmentation des dépôts de bilan à raison d'une ou deux entreprises par semaine dans le département de la Sarthe.
Des financements difficilement accordés
Un expert comptable, un agent immobilier, des banquiers et un avocat sont venus apporter leur expertise. En cas de vente de l'entreprise, ce sont les bons résultats de cette dernière qui sont déterminants, expliquent-ils. La différence constatée entre le prix voulu par le vendeur et le prix du marché est la capacité de l'entreprise à s'autofinancer. Deux possibilités existent pour vendre une entreprise en l'hôtellerie-restauration : soit céder le fonds de commerce, soit vendre les parts sociales si l'entreprise est constituée en société.
Les banques considèrent aujourd'hui que le professionnel est l'élément principal pour trouver un financement. En cas de reprise, en effet, on demande non seulement au candidat un apport personnel, mais surtout une bonne connaissance du métier. L'emplacement de l'établissement reste aussi une priorité. Enfin, une banque accorde plus facilement un prêt lorsque l'affaire est vendue à son juste prix, c'est-à-dire la performance générée par l'entreprise pour rembourser un emprunt sur 7 ans. Les experts présents ont conseillé aux professionnels en difficulté auprès des banques de solliciter la garantie Oséo afin de débloquer leur situation.
Autre élément important d'une l'entreprise : le bail commercial, qui a une incidence sur la valeur du fonds de commerce. Un objet social trop restrictif, qui limite les activités exercés, ou une activité qui ne correspond pas aux stipulations du bail, sont autant de freins. Il faut aussi être vigilant sur les clauses relatives aux réparations et entretiens du fonds qui peuvent mettre les travaux de mises aux normes à la charge du locataire exploitant.
En conclusion de ces débats, Jean-Paul Hennin a revendiqué le besoin de stabilité fiscale des professionnels : "La coupe est pleine, nous ne pourrons faire plus car nous avons déjà beaucoup donné".
Publié par Pascale CARBILLET