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Dans son livre blanc sur l'alternance en restauration, sorti l'an dernier, Régis Marcon, pointe du doigt l'absolue nécessité de rapprocher le monde enseignant du monde professionnel. Ce matin, le triple étoilé de Saint-Bonnet le Froid, en accueillant le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, au lycée Guillaume Tirel, avouait sa satisfaction. Une nouvelle étape allait être franchie avec la signature d'un accord-cadre entre le gouvernement et les organisations professionnelles se donnant notamment pour objectif d'instaurer des échanges réguliers sur l'évolution des métiers et des diplômes. L'idée étant à la fois d'améliorer les dispositifs existants et de faire preuve d'innovation. Le challenge est d'autant plus important que la profession affiche « 30% d'employés supplémentaires en 10 ans » a rappelé le ministre en précisant qu'il s'agissait ici d'un « défi de qualité et de quantité ». Parce que la filière est porteuse, celle-ci doit imaginer de nouvelles passerelles. Toutes les voies sont concernées, scolaires et professionnelles. Et tous les débouchés… local, national, européen. Cet appel à la concertation permanente s'adresse, par exemple, aux recteurs et aux représentants régionaux de la branche qui s'engagent à se rencontrer au moins une fois par an pour « analyser la répartition de l'ensemble des formations liées à la filière, y compris les mentions complémentaires ». Il porte aussi sur l'accueil des collégiens et des lycéens en entreprises, sur un rapprochement entre les établissements publics locaux d'enseignement et des représentants de la profession en faveur de l'alternance. Le travail de Régis Marcon dans le cadre de sa mission sur le développement de la formation prend une nouvelle dimension au travers de cette convention qui prend en compte la formation des salariés, des demandeurs d'emplois, l'accompagnement des jeunes décrocheurs du système scolaires. Un volet concerne également la formation des personnels de l'Education nationale, qui pourraient bénéficier d'accueils adaptés en entreprise. Certes, le chemin reste long mais les engagements se précisent…. « Par cette signature, la profession, unie, avec les représentants de touts types de restauration, s'engage avec l'Education nationale à mettre en oeuvre toutes ces actions pour aller vers la qualité, qui va de l'orientation, jusqu'à l'intégration dans le monde du travail. C'est le seul moyen pour mieux attirer les jeunes et moins jeunes vers notre secteur, et fidéliser » a conclu Régis Marcon.
Publié par Sylvie SOUBES
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