Le 69e congrès de l’Umih, prévu du 22 au 25 novembre prochains à Strasbourg (Bas-Rhin), aura pour thème 'La relance responsable'. Parmi les temps forts de cet événement, une prise de parole sur le thème des addictions. “Le tabac et l’alcool sont les deux premières causes de mortalité évitables par cancer ”, rappelle Laurent Lutse, président de l’Umih cafés, brasseries et établissements de nuit. Quant aux principales substances consommées par les salariés, il s’agit du tabac, de l’alcool et du cannabis, selon la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca). L'organisme sera d’ailleurs représenté au congrès de novembre. Et pour cause : l’Umih profite de ces quatre journées d’échanges et de réflexions à Strasbourg pour acter sa participation au dispositif Esper (les Entreprises et les services publics s’engagent résolument), pour la prévention des conduites addictives et la promotion de la santé en milieu de travail. Porté par la Mildeca et une vingtaine de partenaires, Esper vise à briser les tabous et mobiliser les acteurs de différents secteurs professionnels, dont les CHR. Le dispositif s’articule autour d’une charte d’engagements, l’animation du réseau des signataires - dont Enedis, le Groupe EDF ou encore la Mairie de Toulouse font déjà partie - et la mise à disposition d’outils de prévention, notamment pour accompagner les salariés les plus vulnérables. Le tout en respectant anonymat et confidentialité.
Les jeunes saisonniers, sur-consommateurs d’amphétamines…
Selon la Mildeca, les 18-35 ans représentent la tranche d’âge la plus concernée par les consommations d’alcool, tabac et cannabis. Les plus de 50 ans, quant à eux, sont plutôt consommateurs de médicaments psychotropes. “Les jeunes saisonniers sont également concernés par l’abus de ce type de médicaments, à commencer par les amphétamines. Ils en prennent pour tenir le coup entre leurs heures de travail et celles où ils font la fête”, constate Laurent Lutse. Il ajoute : “Quant aux jeunes, en général, ils ne s’alcoolisent pas seulement dans un bar ou une discothèque. Le plus grand bistrot de France reste le coffre de la voiture ! Si bien qu’aujourd’hui, une fois sorti d’une discothèque, on ne peut plus y retourner dans la même soirée. Autrefois, on le pouvait et les jeunes sortaient pour aller boire l’alcool bon marché qu’ils avaient dans leur coffre.” Laurent Lutse pointe aussi la problématique des quelque 200 000 dérogations annuelles de demandes d’ouverture tardive de salle des fêtes ou encore le cas du rhum, hors Licence IV, “car sa consommation dépend du ministère de l’Agriculture”. Enfin, l’Umih porte une attention aussi aux addictions liées à l’usage des outils numériques professionnels, hors temps de travail. Selon la Mildeca, cet usage abusif concerne 37 % des actifs.
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Publié par Anne EVEILLARD